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«Je suis un optimiste désespéré»

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“J’ai une confidence à faire, j’ai toujours compris que la peinture est synonyme de silence”, révèle le peintre et graveur espagnol José Hermendez, lors d’une exposition organisée à Alger. Cet artiste est venu spécialement pour faire profiter de sa remarquable expérience, les futurs graveurs de l’Ecole des beaux-arts dans un work-show. On le rencontre dans l’un des ateliers de l’établissement, où il nous parle de son travail à travers les oeuvres présentées sur les cimaises.La Dépêche de Kabylie : On remarque dans vos oeuvres des thèmes complexes dont la majorité sont abordés dans une couleur sombre, souvent noire. Pourquoi ?José Hermendez : Cela n’est certainement pas lié à ma personnalité si ce que vous insinuez (rires). Il est vrai que je m’inspire de beaucoup de musiciens et d’écrivains qui convoquent le retour des temps lointains lugubres où les lieux sont les moins privilégiés dans cet univers. Je reproduis ce dernier à travers mon imagination, mais je le représente tel qu’il est fondé.Vous sentez-vous encore plus proche de l’idéologie de ces artistes ? Si c’est, le cas, peut-on dire que vous êtes quelqu’un de pessimiste ?Par le pur hasard il se trouve que je tombe sur des lectures et des musiques magnifiquement exécutées par des artistes de références. Ce n’est pas de ma faute si ces derniers abordent des thèmes complexes, mystérieux, peut-être tristes que je ne peux qualifier de pessimistes. Je m’inspire de leurs oeuvres, pour les reproduire à travers la gravure. Quant à ma personnalité je dirais que je suis un optimiste désespéré.La façon, dont vous évoquez la vie est semblable à celle de la mort. Ne pensez-vous pas que cette vision étroite qui fonde justement, ce que vous appelez l’optimisme désespéré ?J’aborde la vie, donc je suis optimiste. Maintenant, pour répondre à votre question, si vous assistez à un vernissage, dont les peintures sont multicolores, claires et lumineuses, même si elles abordent la vie et la mort, on remarquera également, une vision étroite de l’artiste..Peut-on qualifier ce style d’idéalisme, ou peut-être de surréalisme ?En ce qui me concerne je ne me limite à aucune tendance ni école. Je m’inspire de tout ce qui existe de réel et d’imaginaire car ça fait partie de nous.

Propos recueillis par F. B.

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