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La chanson amazighe dans toutes ses dimensions

2010
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Par Amar Chekar de Tamanrasset

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Le premier Festival national de la musique et de la chanson amazighes (du 25 au 31 décembre 2008 ), a été aussi un événement de découverte du grand Sud algérien, dont les magnifiques sites touristiques, L’Askrem, Tassili N’ahaggar, la Source, Afilal, Tagmart, Tahat le mausolée de Thinhinane, tous ces sites ont regroupé les enfants des 13 wilaya du pays, Béjaïa, Tizi Ouzou, Bordj Bou Arréridj, Boumerdes, Jijel, Khenchela, Batna, Tébessa, Oum El Bouagui, Ilizi, Adrar, GhardaÏa, Tamanrasset, dans un esprit de convivialité et de fraternité entre autres. Interrogé sur l’organisation et les objectifs de ce festival national de la musique et de la chanson amazighes, Abderahman Boubekeur, wali de Tamanrasset, dira à ce propos : “C’est la première fois qu’on organise un festival au niveau de la wilaya de Tamanrasset, je remercie madame la ministre de la Culture d’avoir institutionnalisé ce festival au niveau de la wilaya de Tamanrasset. C’est une wilaya très sensible sur tous les plans, elle mérite ce festival. Pour nous, on a essayé d’organiser du mieux que nous pouvons ces festivités avec l’apport de tout le monde, on essayera toujours de faire de notre mieux à l’avenir.” Sollicité à s’exprimer sur l’importance culturelle et artistique de la musique et de la chanson amazighes dans la wilaya de Tamanrasset, le premier magistrat de cette grande wilaya du sud, Tam, répondra avec enthousiasme, chaleur humaine, et un accueil digne des gens du grand Sud algérien “la preuve, on est là. Il y a 13 wilayas qui ont répondu à notre appel.

C’est un honneur pour nous d’accueillir deux grands chanteurs comme Lounis Aït Menguellet et Djamel Allam qui ne sont pas connus uniquement à l’échelle nationale, mais même à l’échelle internationals, sans pour autant oublier le chanteur Katchou et bien d’autres. La musique et chanson amazighes, sont un patrimoine national algérien et là où ils sont organisés, on sera présent, c’est notre devoir. Et bien sûr, nous souhaitons que le festival soit célébré chaque année et de mieux en mieux.”

“Ce festival à une portée beaucoup plus culturelle, touristique et scientifique. Nous avons choisi ce mois de décembre, parce qu’il y’a beaucoup de touristes et c’est l’occasion pour faire connaître notre patrimoine culturel amazighe à d’autres peuples.”

La place du 1er Novembre de Tamanrasset, vit un mouvement culturel mémorable, d’où la curiosité et la satisfaction des locaux et touristes qui se lisaient sur les visages au premier regard. Dans l’ordre des invités à cette fête, Lounis Aït Menguellet, tout gai, très sollicité de part et d’autre, n’est pas venu pour semer la joie seulement, mais est aussi partager le séjour complet avec les citoyens participant à la fête. Communicatif et serein, les demandes pour faire des photos souvenir avec lui sont nombreuses. Il y a ceux qui sont venus de loin, ils ont parcouru plus de 100 à 200 km de l’intérieur du Sud rien n’est comparable par rapport au nord du pays. Lounis dira en donnant un temps et valeur humaine et moral. “Je suis déjà venu à Tamanrasset en 1984. 24 ans après je suis revenu, et je suis très content. Tam a changé depuis. Concernant le deuxième point, c’est inévitable, la chanson kabyle ne s’est pas enfermée en Kabylie, mais elle est allée à l’échelle plus large et c’est avec une grande joie que je répondrai à toutes les sollicitation”. Notons par ailleurs que Lounis Aït Menguellet, clôturera le festival au théâtre de Ghardaia le jeudi 31 décembre 2008.

Djamel Allam, pour sa part, a inauguré le festival en star et répond au temps avec un style moderne, a été déçu de ne pouvoir assurer les places pour tous.

Il va encore plus loin, en proposant même un gala gratuitement en d’autres lieux et d’autres dates afin justement d’apaiser les peines et redonner quelques temps de distraction, il dira : “Je suis content d’une part et déçu d’autre part, content pour l’organisation du Festival de la chanson amazighe qui a regroupé les différentes cultures et chants amazighes à Tamanrasset, et déçu par l’exiguïté de l’espace pour donner la chance à tout le public.

Il faut prévoir à l’avenir des espaces plus grands pour ce genre de manifestations”. Au moment même ou l’on rédige le papier, Mansour Markam, professeur au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle, d’Oran, anime une conférence ce samedi matin sur le patrimoine immatériel, dans les études en anthropologie.

La première fête de la musique et chanson kabyles, a drainé une foule très nombreuse, venue des quatre coins du pays, c’est l’Algérie dans sa diversité culturelle et artistique.

A. C.

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