Rachid Mokhtari anime une conférence sur Allaoua Zerrouki, début de la compétition et le grand retour de Karim Tizouiar

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La deuxième journée de l’édition 2009 du festival culturel local de la musique et de la chanson kabyles, le vendredi 4 décembre, a été marquée, par la conférence sur Allaoua Zerrouki animée par Rachid Mokhtari, l’entrée en compétition des artistes de Bouira et Bordj Bou Arréridj, mais aussi par le grand retour de Karim Tizouiar que son public n’a pas oublié et qui est, finalement, connu même par le jeune public qui a chanté avec lui preuve que les jeunes d’aujourd’hui savent apprécier l’art.

Seulement, signalons quand même un point noir relatif à la mauvaise sonorisation qui risque d’avoir des conséquences fâcheuses lors de la désignation des lauréats puisque le groupe “Ithrène” de Bordj Bou Arréridj en a été la grande victime. L’autre groupe, de Bouira, se nomme “La Relève”.

Concernant la conférence animé par Rachid Mokhtari, elle nous a révélé l’existence de chansons inédites qu’Allaoua Zerrouki n’a jamais enregistrées. Par ailleurs, le conférencier a tenu à préciser que la chanson Ay akal ur tettgheyir n’était pas destinée spécialement au colonel Amirouche comme beaucoup de gens le croient, mais plutôt à sa défunte épouse tombée au champ d’honneur : c’est donc, effectivement, un texte traitant de la guerre d’Algérie mais aussi d’une détresse d’amour, car même divorcé, Allaoua Zerrouki n’a pas oublié celle qui lui a donné deux enfants. Rachid Mokhtari révélera aussi qu’Allaoua Zerrouki était atteint d’asthme. D’ailleurs, il dira qu’en écoutant bien sa légendaire A thassekourt, on peut le constater. Ce que beaucoup de gens ignorent aussi, c’est que Allaoua Zerrouki a eu l’audace de chanter, à Amiens en 1963 devant les harkis, Laâlam Lezzayer yuli, une chanson qui, justement, les désignaient du doigt. Ce qui lui a valu une agression par ces harkis. Enfin, Rachid Mokhtari passera longuement du côté esthétique de la voix de celui que l’on appelait “Le Rossignol”. Quant à la soirée musicale, si l’on excepte la malchance du groupe Ithrène de Bordj Bou Arréridj, le passage de “La Relève” de Bouira a été apprécié par le public qui sera, ensuite, enflammé par Karim Tizouiar qui signe ainsi son grand retour devant un public déchaîné composé de deux générations. A la fin ému Karim Tizouiar dira : “C’est réussi. Bien entendu, c’est au public de juger. Concernant ce festival, en plus de la bonne organisation, j’estime qu’il faut préserver cet acquis et j’espère que les artistes qui persévèrent réussiront”.

Amastan S.

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