Accueil Culture Poésie Mohand-Lyazid Chibout : Les mots envoûtants d’un poète sensible

Poésie Mohand-Lyazid Chibout : Les mots envoûtants d’un poète sensible

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La poésie est le genre littéraire qui nous invite au rêve et à parcourir d’autres espaces, plus cléments, devant les difficultés multiples de la vie. Chibout est l’un des poètes qui sait envoûter par la force de ses mots simples et profonds. Contraint de quitter son pays, Chibout a souhaité s’établir en France, dans l’espoir de publier ses textes, dont le verbe est peint d’une littérature vulnérable aux débordements effrayants des nouveaux temps, des climats tendus guindés par une absence sensible de l’éthique. Des sociétés se bousculant, s’empressant à vivre dans les normes indolores du bien-être, tout en convoitant le confort moral. Cette quiétude de l’esprit, cette quête du bonheur, cette recherche du moi. Le poète sensible a préparé un master de Lettres Modernes à la Sorbonne. De son vrai nom Mohand-Lyazid Chibout, natif de la Kabylie, a poursuivi des études universitaires à Alger : les mathématiques, le journalisme et la littérature française. Il a exercé durant presque une année la fonction de journaliste correspondant dans un hebdomadaire francophone, puis il enseigne la langue française dans un collège et primaire à Chemini, son lieu de résidence, dans la vallée de la Soummam, wilaya de Béjaïa. Le regard rivé sur l’autre côté et avec des yeux d’avenir, il espère voir un jour des fleurs pousser sur les épines. Dans Traduire un silence, une œuvre magique, Iris mène une réflexion philosophique sur le silence de tous et de tout. Il se livre à une sorte de psychanalyse dont le divan serait le livre en lui même et le psychanalyste le lecteur. Traduire un silence est un travail perpétuel, comme le dit l’auteur : «Seuls les morts dans leur silence de morts, peuvent apporter des affirmations. Seul le silence de la dernière demeure reste synonyme de chemins non sinueux». Ces passages et bien d’autres sont à lire, à relire, à décrypter sans cesse. « Quand je vois passer les jours -Sans rien en retour -Je me dis : “Au diable mon amour !” -Quand je vois refleurir les jours -Avec autant d’ardeur et d’amour -Je me dis : “ Le sublime est de retour ! “ -La vie n‘est finalement que miroir -Dans la lumière ou dans le noir -Elle reflète ce qu’on projette -Ensemble, on se complète -Séparés, on végète », écrit l’artiste qui nous invite, dans ses écrits bien ficelés à un incommensurable voyage. Y a-il plus beau qu’un poème qui nous aide à aller de l’avant dans la vie ?

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Ali Remzi

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