“Le tout Azeffoun prêt pour le festival”

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Selon le commissaire du festival, Si El Hachemi Assad, qui s’exprimait lundi lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée au petit théâtre de la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-ouzou. Le festival, dont le jury sera présidé par le cinéaste Mohamed Ifticene, mettra en compétition les participants retenus pour les prix « l’Olivier d’or » et « Panorama Amazigh ».

Le tout Azeffoun se prépare à accueillir, samedi, dans de bonnes conditions et pendant cinq jours, la 11ème édition du Festival Culturel National Annuel du Film Amazigh (FCNAFA), placé sous le thème « Azeffoun à l’honneur ». Toutes les parties, institutions locales, associations et citoyens, sont dans l’attente de la réussite de l’événement qui se déroulera du 19 au 23 du mois en cours, sous la bannière « Un festival, deux compétitions », selon le commissaire du festival, Si El Hachemi Assad, qui s’exprimait lundi lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée au petit théâtre de la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-ouzou. Le festival, dont le jury sera présidé par le cinéaste Mohamed Ifticene, mettra en compétition les participants retenus pour les prix « l’Olivier d’or » et « Panorama Amazigh ».

La conférence de presse de M. Assad a été l’occasion de remettre aux journalistes une documentation très fournie en renseignements dans laquelle sont détaillés tous les aspects liés au déroulement du festival, aux lieux et aux personnalités artistiques et culturelles impliquées ou invitées à cet événement.

Le festival débutera, à la salle omnisports, par une cérémonie d’ouverture officielle avec la projection, en avant-première et en hors compétition, de  »Amedyaz ur Yettmettat (Un poète peut-il mourir?). Il s’agit d’un film en 52 minutes de Larbi Cherif Abderezzak, dédié au journaliste et écrivain assassiné Tahar Djaout, originaire de la région d’Azeffoun, plus précisément du village d’Oulkhou. ‘’Le court métrage a nécessité un travail de neuf mois dans lequel le FCNAFA s’est impliqué’’, a précisé M. Assad.

Un  »Hymne à Azzefoun » a été composé pour l’occasion sur des paroles de Kamal Hamadi et une musique de Mohamed Iguerbouchéne. Il sera entonné par la chorale polyphonique de l’association culturelle Abzim de Sidi Ali Bounab, dirigée par Ali Ighil Mellah.

Outre la salle omnisport, mitoyenne du stade communal qui servira de parking, les autres lieux retenus pour accueillir le festival sont le Centre culturel Tahar Djaout, l’Auberge de la jeunesse ainsi que deux salles de projection. La bibliothèque communale servira quant à elle de siège d’administration du festival.

Tout en indiquant que l’événement a été doté d’un budget de 10 millions de Dinars, M. Assad a insisté en cette occasion, sur les efforts engagés pour équiper les lieux en vue d’accueillir l’événement.  »Il s’agit d’un défi qui a été relevé », selon M. Assad qui a fait également état de la dynamique qui s’est emparée de la ville d’Azeffoun pour accueillir ses invités.

Il est question aussi, lors de ce festival, où la compétition portera uniquement sur les courts métrages et les documentaires, d’un intérêt pour le cinéma corse (France) sous l’intitulé  »Carte blanche au cinéma corse », avec la venue d’une forte délégation de cette île française. L’autre particularité du festival sera l’organisation de différentes tables rondes avec la participation de plusieurs personnalités culturelles algériennes et étrangères de renoms. Une partie des activités annexes au festival se tiendront à Tizi-Ouzou, comme la projection de plusieurs films en hors compétition.

Le choix du lieu du déroulement du festival et la problématique qu’il pose en matière de déplacement pour le public et les journalistes, a été défendu par M. Assad qui dit  »assumer ce choix ». La Ministre de la culture, M. Khalida Toumi, considère  »judicieux » le choix d’Azeffoun pour cet événement.  »La région mérite d’accueillir cet événement eu égard à tout ce qu’elle a donné à la culture algérienne », écrit-elle dans une lettre publiée dans le catalogue du festival, citant des noms d’illustres personnalités artistiques de la région comme Mohamed Iguerbouchèn, Fadhèla Dziria, Hnifa, El Hadj M’Hamed El Anka, Mustapha Badie, Mohamed et Saïd Hilmi, Rouiched… etc.

Le festival a varié ses activités en prenant des initiatives en rapport avec l’activité cinématographique. Ainsi, un concours pour des résidences d’écritures sera lancé en cette occasion. Cinq scénaristes seront sélectionnés et bénéficieront, en juin probablement, d’une sorte de bourse pour préparer leurs scénarios qui seront accompagnés pour devenir des films.

Un large programme, dit de proximité fait de ciné-bus à Azazga, Oulkhou, Aghribs, Ath Ouchène, Aït Rehouna et Thavoudouchte, ainsi que de projections dans les salles à Azazga, Draâ Ben Khedda et Tigzirt, figurent également dans l’agenda du festival. Il est question également de ventes-dédicaces et d’une boutique du film amazigh.

Tout en défendant la politique suivie, M. Assad a fait état, à plusieurs reprises, des limites objectives que rencontre le FCNAFA qu’il dirige, notamment dans la promotion des films auprès de la Télévision Nationale. Il a indiqué que le FCNAFA ne sert que de relais pour appuyer les oeuvres cinématographiques, y compris celles primées par les  »Oliviers d’or ». Il a, par ailleurs, assuré que  »tous les artistes de la région d’Azeffoun ont été invités à l’événement ».

Belkacemi Mohand Saïd

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