Né à Aokas, une ville côtière, située à 25 km à l’est de Béjaïa. Smaïl Zizi est sculpteur. Il est diplômé de l’école des Beaux-arts d’Alger et de Carrare en Italie. En 1973, il s’installa à Carrare pour développer sa recherche artistique et surtout se perfectionner en taille directe sur marbre et technique de fusion en bronze.
Il participera ensuite à de nombreuses manifestations artistiques dont on peut citer quelques unes : de 1978 à 1980 il a réalisé des travaux artistiques pour des collections privées notamment à Boston, New York et Dallas ; 1980 – Première Biennale à Città Di La Spezia ; 1981 il réalisa une exposition individuelle au Centre Culturel El Mouggar à Alger ; 1981-1988 – Réalisation de monuments publics dans plusieurs villes algériennes ; 1988 – Réalisation de trois statues pour la fondation du musée national d’histoire de l’Algérie au Musée Central de l’Armée ; 1992 il fut choisi pour la réalisation de la plus grande statue en jade représentant Bouddha à Bangkok ; 2005 Exposition individuelle, Circoscrizione- Carrare ; 2006 – Exposition Collective, en vitrine à Carrare ; 2007 – Premier Prix de sculpture au 16e “Premio Gronchi», Pontedera ; 2007 Prix Spécial “Toyamura Sculpture Internationale Biennale», Hokkaido, Japon et en 2007, il obtient le Premier Prix de Sculpture “55e Récompense d’Art à Città Di Livorno” (Livourne, Italie). Pour reprendre ses propos, où il parle de l’art, de la sculpture et de ce qui l’a motivé à faire ce métier, Smail Zizi dit : « Je dois avouer que le charme et en même temps l’inquiétude que j’éprouvais à chaque fois devant ma sellette ont caractérisé toutes mes années d’études, d’abord à l’École des Beaux-arts d’Alger, à tel point qu’au moment où je décidais de fréquenter l’École Supérieure des Beaux-arts je dus me “battre” pour créer la section sculpture. En première année, j’étais donc l’unique étudiant dans cette section, assisté d’un enseignant polonais. Je pensais avoir eu dans cette école une bonne préparation, mais j’avais l’impression que quelque chose d’important me manquait. Ma grande satisfaction fut quand je découvris pour la première fois le marbre de Carrare. Pour moi la taille directe était la vraie sculpture, ça m’impliquait émotivement et physiquement. Le marbre transformait mes idées, modelées d’abord en argile, il traduisait donc mes sentiments et les matérialisait devant moi, il me révélait ses secrets et les connaître me faisait souffrir, j’ai appris à l’aimer et à le respecter tout en le craignant, à le seconder dans sa propre nature pour pouvoir y obtenir le maximum de ses prestations. Et c’est avec cette “religiosité” que je m’approche encore aujourd’hui de cette matière : quand je la choisis, quand je la taille. A partir du moment où la figure commence à prendre forme, c’est comme si il y aurait entre nous un pacte qui m’accompagnera jusqu’à la fin de l’œuvre… et au delà». Smaïl Zizi est actuellement installé en Italie. C’est un artiste de renommée internationale, vu ses titres et récompenses de partout dans le monde. Malgré un riche parcours et une longue carrière, Smail Zizi reste un artiste méconnu dans son pays natal, où il a grandi et laissé plusieurs œuvres dans plusieurs wilayas.
Reda Senoune