«J’ai découvert et découvre encore un peu de la Kabylie à travers Brahim Izri»

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Elle est française et elle a choisi, avec Kamila Adli, de réaliser un documentaire sur le défunt artiste Brahim Izri. Véronique Hazael-Massieux est réalisatrice. Elle gère la boite Verokam-Productions. Elle travaille avec Kamila, musicienne, sur un documentaire qui retrace la vie et l’œuvre de Brahim Izri.

La Dépêche de Kabylie : Comment est née l’idée de réaliser un documentaire sur Brahim Izri ?

Véronique Hazael-Massieux: L’idée est née d’une belle rencontre entre Kamila Adli, harpiste kabyle et moi-même. Elle m’a fait découvrir Brahim Izri au travers de sa musique, des expériences artistiques et créatives qu’elle a eues en compagnie de ce musicien. J’étais en cours de création d’une maison de production, lorsqu’elle m’a suggéré ce premier documentaire.

Aussitôt dit, aussitôt fait, nous avons créé la société et commencé à travailler sur le sujet Brahim Izri, personnage plutôt attachant. J’ai découvert et découvre encore un peu de la Kabylie à travers lui, un peu de l’Algérie avec ses mœurs et coutumes, son art.

Avec qui travaillez-vous et en quoi consiste votre projet ?

Notre projet consiste à faire connaître un peu mieux l’artiste qu’était Brahim Izri, ainsi que la diversité de la musique kabyle à travers ses chansons, son parcours. Nous travaillons essentiellement toutes les deux, en collaboration avec un réalisateur de Tizi-Ouzou, qui nous a apporté son aide très gracieusement. De plus, nous souhaitons à travers ce documentaire promouvoir son album posthume, réalisé dans des conditions extrêmes peu de temps avant sa mort, montrer le courage d’un homme dans sa passion de la musique.

Vous avez parlé de témoignages sur le défunt artiste, quels en sont les témoins?

Pour ce documentaire, nombre de grands noms ont répondu à notre demande et nous avons pu ainsi réunir les témoignages d’artistes comme Kamel Hammadi , Maxime Le Forestier, Karim Kacel, Idir, Ferhat Mehenni et d’autres dont nous réservons la surprise. Nous avons également les témoignages de la maman et du frère de Brahim, de sa femme et de ses enfants et de nombreuses personnes avec lesquelles il a vécu ses derniers instants dans le cadre de l’enregistrement de son dernier album.

Avez-vous rencontré des difficultés pour réaliser votre projet sur Brahim ?

Bien sûr, nous avons rencontré des difficultés dans la réalisation de ce projet, surtout des difficultés financières puisque nous n’avons eu que très peu d’aides.

Nous avons pu bénéficier d’une invitation sur Berbère télévision, dans l’émission de Djahida et sur Radio pays, invitées par Hamid Lamara.

Qui finance ce documentaire ?

L’un des témoins nous a aidées à la mesure de ses moyens, il figurera comme sponsor au générique bien sûr. Tout le reste a été financé par mes soins personnels et je dois dire que la finalisation du documentaire est maintenant liée à la récolte de fonds nouveaux : sponsors et aides d’entreprises algériennes ou de particuliers passionnés.

Nous avons donc besoin aujourd’hui d’un sérieux coup de pouce financier afin de terminer et de promouvoir le film.

Etes-vous déjà venue en Kabylie ?

Je ne suis jamais venue en Kabylie, ni même en Algérie, et j’espère bien pouvoir découvrir de mes yeux les paysages et les gens que j’ai rencontrés via les photos et films mis à ma disposition par Hocine Redjala.

Un mot sur cette région ?

La Kabylie m’a parue magnifique, vue de Paris, et j’ai hâte d’y venir. Les personnes que j’ai rencontrées à Paris sont toutes plus sympathiques et attachantes

Un mot pour conclure ?

J’ai maintenant hâte de présenter notre travail au public en France et en Algérie, pays que je souhaite découvrir très prochainement lors d’un premier voyage éclair qui j’espère sera suivi de beaucoup d’autres.

Propos recueillis par Mohamed Mouloudj

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