«On a envie de susciter l’amour de la photographie chez l’enfant»

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Après la quinzaine sur l’enfance et l’environnement, la dynamique association Etoile Culturelle d’Akbou s’est lancée, à l’occasion de la fête de la Jeunesse et de l’Indépendance, dans une autre action, tout aussi appréciée par le public, le Salon de la photo, dans sa 2e édition. Dans cet entretien, Mouloud Salhi, président de l’AEC, a bien voulu répondre à nos questions inhérentes à ce salon.

La Depeche de Kabylie : Comment avez-vous initié ce salon de la photo ?

Mouloud Salhi : Nous avons initié ce salons, qui en est à sa 2ème édition, à la demande de photographes professionnels qui n’ont pas d’espaces d’expression où ils peuvent valoriser leurs travaux et exposer leurs œuvres. Pour nous, ce sont aussi des espaces d’émulation pour de jeunes photographes car ça leur permet d’échanger leurs expériences. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’au-delà des objectifs, on a aussi envie de susciter l’amour de la photographie chez l’enfant, sachant que cette année est dédiée à l’environnement et à l’enfance. C’est important, pour nous aussi, parce que la photo est un lien avec le passé c’est aussi la mémoire du peuple, qui permet de transmettre des valeurs et des principes. C’est un vecteur de mémoire. Elle traduit toutes les périodes, les mutations et les métamorphoses, tant sur le plan architectural que culturel et traditionnel.

Quels collaborateurs se sont impliqués dans la mise en œuvre de ce projet ?

Ce projet est mis en œuvre dans le cadre de deux programmes soutenus par la « fondation pour le futur » et le programme concerté pluri-acteurs « Joussour » Algérie.

En plus de son riche contenu, qu’est-ce qui caractérise ce salon ?

Au delà de l’exposition, ce sont les ateliers pour enfants. De même, les sorties sur les sites historiques, culturels et industriels pour les mettre en valeur. Pour les produits des photographes, nous avons une palette de photos et de matériel photographique ancien. Ce qui était aussi très émouvant, c’était les témoignages, à l’ouverture, des enfants et des parents des deux photographes Slimane Benadjaoud et L’Mouloud Oumekrez.

Qui sont-ils ?

Les précurseurs de la photographie. Ils font partie de l’univers de la photo à Akbou. D’ailleurs, à l’ouverture du salon, le fils de Da Abdellah Benadjaoud a retracé le développement de la photo dans la région, du temps de son grand-père jusqu’aux technologies d’aujourd’hui. Notons que la photo est un legs générationnel dans cette famille. Saluons, aussi, les grands efforts de toute la famille de la photographie d’Akbou parmi lesquels Hamid Koula, Bedjou, Nadir Ait Slimane, Yazid Ouadan Maherzi et les héritiers Benadjaoud (Chérif, Tarik et Aimed).

Les points noirs de cette manifestation ?

Ce sont les moyens et c’est dommage. A titre d’exemple, l’indisponibilité et le manque d’intérêt affiché par les responsables de l’APC.

Autre chose à souligner ?

Tous les produits réalisés par les enfants seront injectés dans le site de l’AEC et plus particulièrement dans le site « Les jeunes en herbe ». La création de la page face book pour les photographes participants et qui servira certainement aux échanges et, bien sûr, à la préparation du 3ème salon. Et, chose importante, ce 2ème salon aboutira à la création du «club de la photographie » de l’association et dont la composante sera des jeunes d’Akbou animés par des photographes professionnels comme Yacine Hamoudi et bien d’autres.

Le mot de la fin ?

Nous remercions tous les partenaires, notamment Danone, notre partenaire économique, les intervenants, les participants, plus d’une soixantaine entre photographes et jeunes, le responsable de CEBETON sans oublier « La Dépêche de Kabylie » qui nous a toujours accordé un espace pour nous exprimer et relier notre activité.

Entretien réalisé par Taos Yettou.

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