Clôture riche en émotion

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La commune d’Aït Smaïl a abrité, les journées du 28, 29 et 30 mars, la 17e édition du Festival de la poésie amazighe en hommage à la défunte écrivaine Kaysa Khalifi. Durant trois journées, les organisateurs ont tant bien que mal essayé d’appliquer tout le programme tracé, nonobstant la participation à la marche populaire durant tout l’après-midi du vendredi passé.

Ainsi, durant la cérémonie d’ouverture, on a vu l’intervention du président de l’association culturelle Adrar n Fad (ACAF), du P/APC d’Ait-Smaïl et de la sœur de la défunte Kaysa Khalifi pour de brèves allocutions, avant de se diriger vers la séance de lecture de nouvelles par les participants, dont le nombre ne dépassait pas une dizaine. Suite à quoi, un laps de temps plus tard, les poètes ont été invités à la première partie de la déclamation de leurs poèmes dans le cadre du concours de poésie.

Une séance qui s’est prolongée jusqu’à une heure tardive de la nuit. Le vendredi matin, a eu lieu la Journée d’étude sur les travaux littéraires de Kaysa Khalifi. Cinq enseignants universitaires se sont attablés sur la scène de la maison de jeunes Mouloud At Maammer, en vue d’apporter à tour de rôles leurs analyses et critiques respectives, axées principalement sur le roman « Ihulfan ».

Il s’agissait du Docteur Allaoua Rabhi, Mohand Akli Salhi, Nabil Mehdioui, Watah Linda, Ayad Salim et Mokrane Chikhi. À signaler que Hocine Moula et Boualam Messouci étaient attendus pour présenter leurs contributions par rapport à Kaysa et son travail dans la poésie et le journalisme amazighes, malheureusement, ils n’ont finalement pas pu rejoindre la commune d’Ait Smaïl.

La dernière journée de samedi s’est tenue la conférence-débat de Mouhand Belkacem, ingénieur en systèmes informatiques. Ce dernier a, grosso-modo, parlé de la participation de Kaysa à la localisation d’outils numériques, comme il a développé son sujet en vulgarisant les techniques et les plateformes de localisation.

Cette conférence a suscité un intérêt particulier chez le public, d’Ait-Smail notamment. Parlant au nom des éditions Ccix Muhend U Lhusin, Fahima Sediri a donné un témoignage sur Kaysa et l’implication de leur maison d’édition dans la publication du recueil de nouvelles «Tabrat» et ce fut au tour de l’invité d’honneur, Nordine At Slimane, qui n’est plus à présenter, d’intervenir pour enchanter le public de sa voix mélodieuse qui transporte sa belle poésie. Après le déjeuner, Hend Sadi a présenté sa conférence, intitulée «Mouloud Mammeri, une pensée vivifiante».

Un débat chaud s’en est suivi entre l’assistance et le conférencier. À la clôture, un climat de joie et d’émotion s’est installé dans la salle. Concernant le concours de nouvelles, ont été primés Saleh Louni, Belaidi Lyes et Sahli Walid. Pour le fameux concours de poésie, on a vu le premier prix revenir au poète Djilali Hadouche, le deuxième a été arraché par la poétesse Bouchiba Fatiha, tandis que le troisième a fini entre les mains du jeune poète Kaddour Rabeh.

Le prix Kaysa Khalifi de la poésie féminine a été décerné à la poétesse Idiri Nora. Concernant le prix du jeune poète, il a été attribué à Badis Mehmoudi. Le prix de l’assidu est revenu à Fellag Said, quant à celui du doyen, il a été décerné à Zinet Ammar. Enfin, le prix du dialecte a échu à Aghougali Younes. Notons par ailleurs que durant cette cérémonie, et en guise de reconnaissance au travail de Kaysa Khalifi, des poètes ont dédié à sa famille des œuvres d’art bien ficelés.

M. K.

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