Le mouvement associatif de Raffour a organisé, vendredi soir, une soirée familiale à la mémoire de Berkai Hacène, dit «Berkani», membre fondateur de l’association culturelle «Tussna», décédé dans un tragique accident de la circulation en septembre 2018. La soirée a drainé une foule nombreuse à tel point que la spacieuse cour de l’école primaire Taghzouti Kaci, située au centre de Raffour, s’est avérée trop exiguë pour contenir les centaines de familles présentes.
Au programme de cette cérémonie commémorative, en ouverture, était prévue la projection d’un documentaire retraçant le parcours dans le mouvement associatif d’Iwakuren du défunt Hacène. Une projection suivie dans un silence religieux et de recueillement, ce qui montre, on ne peut mieux, la réputation et le respect dont jouissait le défunt au sein de sa communauté. Par la suite, ce fut au tour de la chorale de l’association qu’il a créée d’entrer sur scène.
Elle a admirablement interprété plusieurs chansons du terroir, avant de céder la place au chanteur Kamel Naali, qui a réussi à mettre l’assistance en effervescence, ainsi qu’à la chanteuse Nesrine, venue de Bouira, laquelle a enflammé de sa voix angélique l’assistance à 80 % féminine. Enfin, les chanteurs Abbas N’ait R’zine et Berkai Boussad, frère du défunt, ont interprété de leurs voix suaves plusieurs de leurs mélodies. La soirée s’est achevée dans une ambiance joviale avec un sketch interprété par la troupe de l’association et le tirage au sort des lauréats de la tombola.
Dans la biographie de Hacène, il est mentionné qu’il avait exercé le métier de conducteur de travaux en bâtiment et, en parallèle, il était membre fondateur de l’association «Tusnna», créée en 2012, au sein de laquelle il se charge des activités culturelles et de la formation de plusieurs troupes sans oublier la chorale qu’il chapeautera lui-même jusqu’à sa disparition tragique. Le défunt était omniprésent dans toutes les activités tant à caractère culturel que d’utilité publique ou de bienfaisance dans sa région. Ceux qui l’ont côtoyé ne tarissent pas d’éloges sur lui, se référant à ses qualités humaines et aux innombrables services qu’il a rendus à la communauté.
Oulaid Soualah