Rencontré au niveau de la grande salle de la maison de la culture Mouloud Mammeri après la projection de son film «Isegmi n tayri», en compétition pour l’Olivier d’or du Festival culturel national du film amazigh, le réalisateur, Lounes Medjnah, parle dans cet entretien de sa première expérience dans le cinéma.
La Dépêche de Kabylie : C’est votre première expérience en tant que réalisateur ?
Lounès Medjnah : Effectivement. J’étais producteur avant de devenir réalisateur. J’ai essayé d’utiliser dans ce film ma première vocation au profit de la réalisation.
C’est une double expérience pour vous en tant qu’acteur et réalisateur, vous jouez aussi le rôle de Karim dans le film ?
Le jour du tournage, j’attendais le comédien qui a passé le casting mais il nous a fait faux bond, j’ai alors pris la décision de jouer à sa place parce que tout était prêt (le décor, les comédiens…). Je ne pouvais pas reporter. J’ai ôté ma casquette de réalisateur pour mettre celle de l’acteur.
Quel message voulez-vous transmettre à travers votre film ?
Le message est bien clair. Dans l’histoire du film, il y a deux fils conducteurs : d’un côté la tristesse, la douleur, la mort et de l’autre il y a le bonheur, l’argent… À la fin du film, il y a un revirement de la situation, ceux qui étaient tristes sont devenus heureux et ceux qui étaient heureux sont devenus tristes. La vie peut changer d’un moment à l’autre.
Quelles sont les difficultés rencontrées lors du tournage ?
On a réalisé le film comme on a pu, mais pas comme on l’a voulu. On a travaillé avec les moyens du bord.
Dans quelles régions avez-vous tourné le film ?
Le film a été tourné au niveau de Tizi-Ouzou et dans les différentes localités, notamment Larbaâ Nath Irathen, Tigzirt et Azazga.
D’autres projets de films ?
À l’occasion de son centenaire, j’ai un projet de réalisation d’un film biographique sur l’écrivain Mouloud Mammeri. Je sais que ça ne va pas être facile mais je vais réaliser ce film.
Entretien réalisé par Sonia Illoul