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RABAH SAHNOUN, artiste : «La danse est une passion»

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Le danseur professionnel Rabah Sahnoun, sous le nom d’artiste Berbères Valwa, parle dans cet entretien de ses débuts dans la danse folklorique et de son expérience en France.

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La Dépêche de Kabylie : Parlez-nous de vos débuts dans la danse ?

Rabah Sahnoun : C’était en 1997 à la maison de jeunes Bousserak Fatma de Tizi-Ouzou où je pratiquais le judo. Un jour, après mon cours, j’ai aperçu un groupe qui faisait de la danse avec Sid Ali Boudiaf et le chanteur Nouredine Debiane, alors je n’ai pas hésité à m’introduire dans la salle pour leur proposer s’ils avaient besoin d’un danseur, ils m’ont répondu que j’étais jeune (j’avais 16 ans à l’époque). Je suis sorti de la salle mais je regardais toujours les danseurs à travers la fenêtre. Boudiaf est venu par la suite me dire qu’il me prenait dans le groupe. C’était le bonheur pour moi, mais il m’avait remis une autorisation à faire signer par mes parents afin de me déplacer à Oum El Bouaghi. Mon père était contre que je fasse de la danse, heureusement que mon frère ainé a su le convaincre. C’est de là que ma carrière de danseur avait commencé. De 2000 à 2014, je suis devenu membre du ballet Ithran n’Da L’Mouloud de la maison de la culture Mouloud Mammeri.

Pourquoi la danse et de qui vous vous êtes inspiré ?

C’était ma passion. Dès mon jeune âge, je regardais souvent à la télévision les danseurs tels que Takfarinas, Hakim Salhi, ils m’ont inspiré et j’ai toujours rêvé de devenir danseur.

Pourquoi avoir choisi comme nom d’artiste Berbères Valwa ?

Je devais déposer des documents au niveau de l’ONDA (Office National des Droits d’Auteur et Droits Voisins) pour l’octroi de la carte d’artiste et on m’a demandé si j’avais un nom d’artiste ou bien si je voulais garder le mien, alors j’ai opté pour Berbères, pour mes origines et les différents styles que je pratique, et Valwa, qui fait référence à Sidi Belloua car je suis issu de Redjaouna.

Quelles sont les différents styles de danses que vous pratiquez ?

Je pratique trois styles, à savoir le kabyle, le chaoui et le tindi.

Parlez-nous de vos participations ?

J’ai participé avec le ballet Ithran n’Da L’Mouloud à de nombreuses manifestations nationales et internationales, notamment au Festival panafricain, à toutes les éditions du Festival de danse folklorique de Tizi-Ouzou, aux semaines culturelles organisées par la maison de la culture Mouloud Mammeri dans différentes wilayas, à Strasbourg, à Marseill, au Danemark et au Festival des contes au Maroc.

En 2014, vous êtes parti en France. Pouvez-vous nous parler de votre expérience ?

Je me suis installé à Rouen en 2014, ce n’était pas facile pour moi car j’ai laissé mon groupe derrière moi, on était comme une famille. J’ai commencé à travailler en solo. En 2015, une association m’a proposé d’enseigner la danse, par la suite il y a eu plusieurs associations qui m’ont contacté pour donner des spectacles dans des maisons de retraite… À l’occasion de Yennayer, j’ai animé un spectacle lors d’une soirée le 19 janvier dernier, organisée par la ville de Saint-Denis et les associations berbères à laquelle Malika Domrane et Rabah Aifane avaient également pris part. Comme première expérience dans le théâtre, j’ai participé en tant que comédien dans une pièce théâtrale intitulée «Sur le pont» qui traite sur l’exil, le déracinement et les haragas.

Entretien réalisé par Sonia Illoul

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