La pensée de Mouloud Mammeri en débat

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Le petit théâtre de la maison de la culture de Tizi-Ouzou a abrité, avant-hier, une table ronde sous le thème «Pensée et actions du savant algérien Mouloud Mammeri», à l’occasion de la commémoration du 30e anniversaire de la disparition de l’écrivain et anthropologue.

Dans son allocution, la directrice de la culture, Nabila Goumeziane, dira : «Mouloud Mammeri a œuvré pour la préservation et le développement de la langue amazighe à travers ses recherches et ses travaux sur la grammaire, les méthodes d’enseignement de la langue et le dictionnaire dans lequel il a regroupé le vocabulaire des différents dialectes berbères».

Elle ajoutera : «Le plus grand mérite de Mammeri, c’est que tout son travail et toutes ses actions avaient le noble objectif de réconcilier les Algériens avec leurs racines et leur histoire». Dans sa communication, Slimane Hachi, directeur du centre du patrimoine culturel africain, a parlé de l’œuvre de Mouloud Mammeri et de son apport à la culture amazighe : «Mammeri fait partie de ces savants pionniers qui ont agi pour la protection et la sauvegarde du patrimoine berbère», dira-t-il.

Quant à Allaoua Rabhi, enseignant à l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, il a axé sa communication sur les multiples spécialités de recherches de Mouloud Mammeri, comme «homme de science, anthropologue, linguiste, homme de Lettres et militant de la cause amazighe, ayant allié legs des ancêtres et savoirs acquis dans les écoles occidentales».

Intervenant à son tour, Mohand Boukhtouche, acteur du mouvement associatif, dira : «Mouloud Mammeri a péri alors qu’il revenait d’un séminaire sur la langue amazighe au Maroc. Il est mort en martyr du savoir. Plusieurs personnes avant lui avaient mené le combat, mais Mammeri a donné à la cause une dimension universitaire, universelle et profondément populaire. Nous récoltons aujourd’hui les fruits de ce long et noble combat».

Sonia Illoul

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