Lecture sociologique de Le Roman des Pôv’cheveux

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Lynda Chouiten était l’invitée de la 16e Rencontre littéraire qui s’est déroulée à la bibliothèque principale de lecture publique de Tizi-Ouzou, dans l’après-midi d’avant-hier. La romancière a animé une conférence autour de son premier ouvrage « Le roman de pôv’cheveux », paru fin 2017 aux éditions El Kahina (Alger).

«L’histoire décrit, à la fois avec satire et émotion, la complexité de la condition humaine, qui oscille entre le Bien et le Mal, entre l’espoir et la désillusion», dira l’auteure. Et alors que Jean de La Fontaine et Slimane Azam, entre autres, qui faisaient parler les animaux et les arbres, Lynda Chouiten, elle, fait parler les cheveux. La romancière dira : «Les humains font endurer aux cheveux les pires traitements au quotidien : décoloration, séchoir, ciseaux, teinte… ».

Le roman est constitué de trois histoires. La première raconte « Le massacre aux ciseaux » commis par le coiffeur. «J’y ai laissé plein de frères. Ils me manquent terriblement, mais hélas, je sais que ça sera pas facile de les retrouver  » (page 17). La deuxième histoire, « L’histoire d’Anzadh » et la troisième raconte les rencontres qui n’aboutissent pas. On y lit que les cheveux sont plus ou moins à l’aise selon les humains qui les portent. Même les cheveux « cherchent une place au soleil ».

La vie de l’être humain est parsemée d’embûches et nul ne peut échapper à son destin. Et celui des cheveux est d’être coupés, jetés, rasés, colorés, savonnés, remplacés par des perruques, torturés avec des chignon, brûlés avec séchoir… Le roman a été finaliste de plusieurs Prix littéraires, comme le Mohammed Dib et l’Escale d’Alger ». La romancière annonce un nouvel ouvrage pour fin 2019.

«J’ai bien avancé», dira-t-elle, sans pour autant révéler le titre de ce 2e ouvrage. Pour conclure, la conférencière parlera de la condition féminine : «Il est temps de changer le comportement des uns et des autres (allusion faite au sexisme et à la misogynie ambiante). Parfois, cela me révolte. Je dis haut et fort ce que je pense».

M A Tadjer.

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