«Les fables de Slimane Azem bientôt finalisées»

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29 ans de recherches ont été nécessaires pour la réalisation du Grand Dictionnaire Français – Tamazight. Edité par l’ENAG, avec l’aide du HCA, cet ouvrage de 1 600 pages est disponible depuis une année. L’auteur, Abdelhafid Idres, nous en parle.

La Dépêche de Kabylie : Qu’est-ce que cela vous a fait de voir enfin votre ouvrage dans les librairies ?

Abdelhafid Idres : C’est un vœu qui s’est réalisé, un devoir accompli vis-à-vis du peuple amazigh à qui je le dédie. Cet ouvrage recèle 65 715 mots et expressions.

Il y eut déjà une première édition en 2003…

En effet, mais dans la nouvelle, beaucoup de mots ont été ajoutés, il y a également des illustrations et des corrections ont été opérées.

Un travail de 29 ans qui a mis en péril votre santé…

Mon ami Kamel Bouamara a dit : Pour user quelqu’un, demandez-lui de réaliser un dictionnaire. Depuis 2003, je fus hospitalisé à 5 reprises. Parfois plus d’un mois. Mais je n’ai pas cessé mes recherches. Aujourd’hui, avec tous les problèmes qui se sont accumulés, vision, ouïe, difficulté de bouger, il m’est impossible de continuer à travailler.

Pourtant, vous tenez à produire Les fables de Slimane Azem…

J’ai fait appel à un étudiant qui a lui aussi du courage, de la volonté et le désir de faire revivre les œuvres de Dda Slimane. Nous en sommes à la correction et très bientôt nous nous lancerons dans l’illustration.

En quoi consiste ce travail ?

Notre travail consiste à purifier les textes de Dda Slimane, à savoir, remplacer tous les mots étrangers à la langue Tamazight par des mots de notre culture. Sans ça, l’ouvrage ne pourrait être accepté par le Ministère de l’Education Nationale en tant qu’œuvre pédagogique.

C’est-à-dire ?

C’est-à-dire afin qu’il soit accepté dans les établissements scolaires et étudié par les enfants. Une fois la correction terminée, ce sera le rôle de l’infographe pour la mise en page, etc.

Entretien réalisé par Tamila Souami

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