Les pérégrinations de deux générations

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La jeune écrivaine Chabha Bengana a présenté, samedi dernier à la bibliothèque principale de Tizi-Ouzou, son premier ouvrage intitulé Amsebrid, sorti en décembre dernier.

La rencontre littéraire, la 10e du genre, a eu lieu à la bibliothèque principale de lecture publique, en présence de la directrice de la culture, Mlle Nabila Gouméziane qui, lors de l’ouverture de la séance, dira devant une faible assistance: «Cette rencontre littéraire entre dans le cadre du festival Lire en fête qui se déroule, avec ses diverses activités, à la bibliothèque principale, à la maison de la culture Mouloud Mammeri, à Azazga, à la cinémathèque, au centre culturel Matoub Lounes d’Aïn El Hammam, au théâtre Kateb Yacine».

La directrice ajoutera : « Nous souhaitons à cette jeune romancière en tamazight bon courage et lui souhaitons un bel avenir en littérature.» La modération est assurée par Kaci Sadi, un universitaire. Cette jeune écrivaine est une étudiante en Master 2 à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Elle est née le 30 décembre 1989 à Ath Yahia, Ain El Hammam. « Nous sommes tous des passagers sur cette terre menant une vie avec ses hauts et ses bas », dira-t-elle.

L’oratrice a ensuite fait part à l’assistance de ses premiers pas dans la littérature: « J’ai commencé par écrire, toute jeune, des poèmes. Je me suis imprégnée de deux grands écrivains : Mouloud Mammeri et Mouloud Feraoun. Matoub m’a emportée par ses chansons engagées. Et mon tout premier poème consacré à la quête identitaire s’intitule « Anta nkini » (Qui suis-je ?) Amsebrid est une nouvelle pour laquelle Said Chemakh m’a encouragée », souligne-t-elle.

La conférencière, abordant le sujet de son roman, dira : «Je fais un parallèle entre deux générations, à savoir celle allant de 1980 à 2002 et celle qui a suivi. J’ai fait un comparatif avec ce que nos parents ont vécu sur tous les plans et nous aujourd’hui. Il ne s’agit pas d’un homme qui passe son chemin.

Son histoire est surtout pleine d’embûches». Au sujet de la condition de la femme, elle écrit : « Je ne voudrais pas être une fleur car une fois fanée, ses pétales tombent. Je ne voudrais pas être aussi un bijou car c’est un sujet de dispute. Je voudrais être moi-même ». Les différents qui surgissent entre deux frères à cause de leurs épouses ne sont pas omis par la romancière, qui termine la deuxième partie du roman par tout ce « qu’il y a de plus beau : l’amour fraternel, l’amour des parents, l’amour entre deux êtres, l’amour de la nature… et l’éducation ». Pour terminer, une vente dédicace a eu lieu vers la fin.

M A Tadjer

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