Accueil Culture Les précurseurs de la chanson kabyle invités

TIZI-OUZOU - Journée nationale de l’artiste : Les précurseurs de la chanson kabyle invités

495
- PUBLICITÉ -

Pour célébrer la Journée nationale de l’artiste qui coïncide avec le 9 juin de chaque année, la Direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou a organisé une conférence-débat avec le chanteur et animateur Belaid At Mejqan, dit Belaid Tagrawla. La communication a porté notamment sur l’historique de la chanson kabyle et appuyée, de temps à autre, par des extraits d’audio ou de vidéos des précurseurs.

- PUBLICITÉ -

Ces précurseurs et porte-voix de la chanson qui était à la société kabyle ce que le roman était aux sociétés où la tradition écrite est ancrée depuis des siècles. Exploitant une riche documentation à l’aide d’une projection, le conférencier a su capter l’intérêt des présents à cette rencontre composée en général d’artistes. Pour l’intervenant, «la chanson kabyle n’a pas débuté avec les premiers enregistrements de disque ou de la radio.

Le chant kabyle existait depuis la nuit des temps. Toutes les tâches ménagères et travaux de champs sont accompagnés par de chants de femmes ou d’hommes, comme izlan, icewwiqen, tibuɣarin…» Et d’ajouter : «Des chants qu’on écoutait en famille sans aucune gène ni un moindre complexe avant l’arrivée de la radio qui a ‘divulgué’ dans les nouvelles chansons les poèmes des bergers et autres poèmes de femmes». Selon Belaid Tagrawla, les paroles de ces chansons sont un peu osées par rapport aux chansons habituelles.

Le début du 19ème siècle était un tournant décisif pour la prise en charge effective de la chanson kabyle. La période allant de 1910 à 1929 a vu les premiers enregistrements des chansons kabyles, à l’instar de ‘’Yuli wass, sbaḥ lxir’’ de Chekkal Amar, et de Hadj El Anka. «Cheikh Nordine enregistre ensuite en 1938. Depuis on enchaine avec les autres», souligne-t-il.

En parallèle à l’enregistrement de ces chansons qui constitue un moyen de communication et un espace d’affirmation identitaire, «plusieurs films kabyles ont été réalisés avant et après l’indépendance mais qui croupissent encore dans les archives. Ils n’ont été jamais diffusés à ce jour. D’ailleurs, je me demande pourquoi ?», confie-t-il. À noter également que cette journée était une occasion pour les organisateurs pour remettre une trentaine de cartes de l’ONDA aux artistes. Enfin, le conférencier promet de remettre à la radio de Tizi-Ouzou sa riche documentation.

F Moula

- PUBLICITÉ -