L’olivier de Saint Augustin toujours debout !

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L’olivier connu comme étant le plus vieux de l’humanité se trouve en Algérie. Il pousse à proximité du mausolée de Saint Augustin, au cœur de la ville de Souk Ahras.

En effet, l’arbre le plus vénéré et le plus mythique au monde se trouve, au sommet du mont Sidi Messaoud. Et selon les historiens de l’antiquité, Saint Augustin, le savant d’origine berbère, aimait s’assoir sous cet olivier pour méditer et penser.

Selon Samir Gani, directeur de la revue «L’olivier» et président du concours de dégustation «Apulée» de la meilleure huile d’olive, pour estimer l’âge de cet olivier, le laboratoire américain du Pr Douglas, situé à Tuscan, en Arizona, avait effectué une expertise dendrochronologique, lors d’une visite, en 1953, la veille de la célébration du 1600e anniversaire de Saint Augustin. Il avait estimé à l’époque son âge à plus de 2 900 ans. Il s’avère aujourd’hui que la plupart des pays producteurs d’huile d’olive se vantent d’avoir des oliviers millénaires, que ce soit la Grèce, la Tunisie, la Palestine, la Turquie ou encore l’Argentine et le Mexique. Mais ils sont loin de se douter que de mythiques oliviers, qui témoignent de la longue histoire de la partie Sud de la Méditerranée, se trouvent en Algérie, en général, et en Kabylie, en particulier.

Ces oliviers ont d’ailleurs une place très importante, au sein de la famille. Les Kabyles donnaient même des noms aux oliviers ancestraux. A vrai dire, une relation étroite liait les villageois à leurs arbres dans cette contrée du sud de la Méditerranée. En effet, depuis des siècles, l’olivier occupe une place prépondérante dans le paysage sociologique. Aujourd’hui encore, il est considéré comme l’un des arbres les plus nobles qui poussent sur les terres nord-africaines. Aussi, l’huile d’olive est très appréciée pour sa richesse alimentaire mais aussi pour ses vertus médicinales.

Depuis les âges les plus reculés, Imazighene et même les Égyptiens et les Grecques l’utilisaient pour guérir beaucoup de maladies. Ces dernières années, beaucoup d’efforts sont consentis pour arrimer cette huile aux normes et standards internationaux de commercialisation. De ce fait, des initiatives émanent, entre autres, des services de l’agriculture pour développer la filière oléicole mais cela se fait surtout à titre individuel, à l’instar du concours «Apulée», lancé il y a quelques années par Samir Gani. Ce dernier est, pour rappel, également le directeur de publication et fondateur de la revue «L’olivier», spécialisée dans ce créneau. Cette revue est une première en Algérie. Elle ouvre ses colonnes à tous les intervenants dans le domaine et aux experts internationaux. En tout cas, en la matière, elle est une véritable référence.

Akli N.

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