Meziane Haret, le retour ?

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Ses chansons continuent de marquer le paysage artistique de la chanson kabyle. Depuis les années soixante-dix, comme des hirondelles, elles poursuivent leur long voyage, en faisant le printemps à leur passage. Ses poèmes, comme des tableaux de peinture, décrivent les vastes étendues de l’âme humaine avec sa nostalgie, son amour et ses tourments.

Meziane, qui a grandi dans son village Agouni Oufekous, commune de Boudjima, a fait ses premiers pas dans la chanson, alors qu’il était jeune. Composant ses premiers vers pour des chansons qu’il exécutait en compagnie de ses amis, notre artiste se retrouvera rapidement sous les feux de la rampe. En effet, depuis les années 1970, il était très demandé dans les fêtes de mariage et de circoncision. En ces temps-là, les fêtes constituaient l’un des plus importants canaux pour un artiste afin de se faire connaître et s’imposer.

D’ailleurs, Meziane Haret a su relever le défi et sa notoriété a encore grandi, lorsque son premier album est sorti, avec des titres comme «Mallen Tizergagin», «Taddart»… Plein de chefs d’œuvre qui ont enrichi le répertoire de la chanson kabyle. Meziane Haret abordera plusieurs thématiques dans sa poésie : l’amour, la nostalgie, l’émigration, l’amour des parents et beaucoup d’autres sujets qui tourmentent l’âme humaine.

A noter que plusieurs de ses chansons continuent d’être demandées par les auditeurs des radios, car les générations actuelles aiment encore les écouter. Ces jeunes admirateurs ne cessent d’ailleurs de réclamer avec insistance son retour sur la scène artistique. Dans toutes les occasions où il se produit, même rarement, son public lui demande de revenir avec de nouvelles chansons. Jusqu’à présent, Harat n’a pas encore répondu favorablement à cette demande mais l’espoir de le voir revenir est grand. D’autre part, nous avons appris que des jeunes voudraient lui rendre hommage.

En effet, cet artiste, qui a beaucoup donné à la culture algérienne et surtout kabyle, mérite tous les égards. Les générations actuelles lui vouent un grand respect bien qu’elles n’aient pas connu ces années d’or, où son aura rayonnait. Toujours disponible, Meziane Haret n’est pas avare en conseils et en aide aux jeunes artistes. C’est pourquoi tous admettent qu’il faut absolument lui rendre un vibrant hommage, d’autant plus que beaucoup de ses pairs ont été honorés par les associations de leurs localités, avant que la Direction de la culture n’en fasse de même.

Akli N.

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