«Mon nouvel album est varié»

Partager

Dans cet entretien, le chanteur Kaci Ifaraten parle de sa carrière artistique et de son nouvel album qui vient de sortir.

La Dépêche de Kabylie : À quand remontent vos débuts dans la chanson ?

Kaci Ifaraten : Je me suis intéressé à la chanson très tôt, mais ma carrière a commencé en 1983, juste après mon passage à l’émission «Ighennayen uzekka» de Medjahed Hamid. Au courant de cette année, nous avons enregistré, en tant que groupe Ifaraten, une cassette avec mon ami Salim Bouabdellah.

Pourquoi ce nom ?

L’appellation vient du mot amazigh «Afara», qui signifie progrès. Tellement nous étions jeunes, on se considérait des progressistes. Le progrès représentait beaucoup pour nous. Il fallait à chaque fois innover et apporter quelque chose de meilleur.

Ce groupe a disparu par la suite ?

Oui. Comme la majorité des groupes à cette époque. Par la force des choses, les contraintes de la vie, nous étions obligés de nous séparer car nous étions trop pris par nos études respectives et éloignés l’un de l’autre. À un certain moment, même le célèbre flûtiste Salem Kerrouche était avec nous.

Après avoir continué en solo, combien d’albums avez-vous pu enregistrer ?

Je compte cinq albums au total. Je dois dire que la période de la décennie noire et du Printemps noir ont été fatals pour moi, côté psychologique. J’ai eu du mal à retrouver mes repères et je ne produisais plus rien à cause de cette atmosphère inquiétante qui régnait tout le temps. Après un arrêt de plus de 20 ans, il a fallu attendre jusqu’à 2014 pour faire mon retour. Depuis, j’ai enregistré deux autres albums, en 2017 et en 2019.

Un mot sur la chanson kabyle ?

Vous savez, il y a des jeunes qui donnent de l’espoir. Ils bossent bien et ils récoltent sur le terrain. Comme il y a d’autres qui choisissent la facilité, mais qui finiront par disparaître.

Un aperçu sur ce nouvel opus que vous venez de sortir ?

C’est un nouvel album très varié, composé de sept chansons. J’y ai abordé divers sujets se rapportant, entre autres, à la société contemporaine, à la vie, à l’identité, à l’histoire et à la jeunesse. Il devait sortir en décembre passé, mais des retards liés à l’impression de la jaquette ont fait qu’il sorte en 2019. Il a été édité aux éditions Yen Music de Béjaïa.

Dans quelle catégorie placez-vous votre style de chant ?

Je dirais qu’il se situe entre le traditionnel et le populaire.

Un dernier mot…

Que la paix règne autour de nous et que l’avenir soit meilleur pour notre jeunesse.

Entretien réalisé par M. K.

Partager