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Portrait : Nadir Zeroual, un photographe qui vit avec la photo

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Il ne se passe pas un jour sans qu’il fasse une dizaine de photos. Dans sa base de données, Nadir détient actuellement plusieurs rares photos qu’il a prises avec son propre appareil. Même pour la cause amazighe des années 1980, Nadir a adhéré en se servant de son outil qui fait arrêter le temps, aussi momentané soit-il. Il suffit de savoir que c’est de lui la célèbre photo de Dda Lmulud At Maamer qui circule sur internet, où il apparaît en pleine conférence avec deux autres figures de culture, en l’occurrence Tahar Djaout et Masin Haroun, au stade de Benalouache, pour mesurer l’histoire et le lien de Nadir avec la photo. Durant cette période, il s’est invité à plusieurs galas de chanteurs engagés et les a couverts avec bonheur.

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Grâce à son amour pour ce qu’il fait et à la richesse de son archive, il est venu à la rescousse de plusieurs familles de martyrs qui cherchaient désespérément des photos de leurs chers. Même les organisations de moudjahidine l’ont sollicité à maintes reprises pour le besoin de ces photos qu’il est allé chercher lui-même un peu partout. Pour des comédiens et des chanteurs, il a mis à leur disposition plusieurs photos qui ont servi d’affiche ou de photo de jaquette. Il en a donné tant gracieusement et pour toute cause juste.

Son ami chanteur Mourad Adouane, de Béjaïa, témoigne sur lui: «C’est un photographe-militant. Il a passé toute sa jeunesse à militer par la voie de la photographie. Toute photo rare, on peut la trouver chez Nadir», dit-il. Il faut dire que son défunt père, Mouloud Zeroual, qui était lui aussi photographe, a été pour beaucoup dans son orientation vers ce mythique monde des couleurs et de prises du temps. Lui emboiter le pas ne peut être qu’un hommage du fils au père. Aujourd’hui, Nadir prépare un projet prometteur. «La photo pour moi a été mon oxygène. Je m’apprête à publier un roman-photo sur Béjaïa, intitulé : Bgayet, gar yiḍelli d wass-a», nous confiera Nadir.

M. K.

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