«On peut faire un théâtre fantastique…»

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Armé d’ambition, de volonté et de talent, le jeune comédien et metteur en scène de vingt ans, Halim Mesdour, parle dans cette interview de ses débuts en tant que metteur en scène.

La Dépêche de Kabylie : Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs ?

Halim Mesdour : Je suis originaire de Larbaâ Nath Irathen, je suis comédien et metteur en scène au sein de l’association culturelle Ibturen. J’ai débuté ma carrière de comédien en 2010 au sein de l’association AJIE. Dans le cadre du projet espace vert, j’ai suivi une formation d’actorat ensuite j’ai participé dans la pièce théâtrale «L’arbre des amis». En 2012, j’ai adhéré à l’association culturelle Ibturen au sein de laquelle j’ai interprété plusieurs rôles dans plusieurs spectacles, comme Axxalaf n Mhend, Taqesit ledyour ger et sin iberdan… En 2015, j’ai effectué plusieurs formations d’actorat qui étaient assurées par Hamida Ait Lhadj et Omar Fatmouche au théâtre régional Kateb Yacine. En 2016, j’ai interprété le rôle de la haine (un rôle très riche et diversifié) dans la pièce «SOS», cette dernière a suscité une réaction positive du public lors d’une tournée nationale. En 2018, j’ai joué le rôle de Djoudi dans la pièce théâtrale Fatma n Soumer.

La mise en scène est un domaine nouveau pour vous. Pouvez-vous nous en dire plus ?

En 2016, j’ai voulu explorer la mise en scène. J’ai suivi deux niveaux de formation toujours au TRTO avec Hamida Ait Lhadj et le mois de mai 2018, j’ai tenté ma première expérience en tant que metteur en scène avec un spectacle pour enfants «Ghriba m tqalmunt tazegaght», écrit par la jeune auteure Romaissa Benane qui est âgée seulement de 14 ans.

Je me suis engagé sur un théâtre fantastique moderne plein de danses et d’actions à la faveur de l’enfant qui est souvent influencé par le monde imaginaire. C’était une très belle expérience pour moi surtout que j’étais entouré par un groupe très motivé, par une équipe technique et artistique superbe notamment Massinissa Hadbi et Djamel Belounis, mes conseillers artistiques ainsi que mon binôme Yacine Saci et par une association qui encourage ses membres.

Quel est l’objectif de ce spectacle ?

L’un de mes objectifs dans se spectacle est de contribuer au développement de la production enfantine qui est très faible actuellement. Ainsi pousser l’enfant algérien à réfléchir et se dire qu’on peut faire un théâtre fantastique beau et amusant en se basant sur notre identité et nos coutumes.

Vous êtes étudiant en biologie.

Comment pouvez-vous gérer votre temps entre les études

et votre carrière de comédien et metteur en scène ?

La gestion du temps entre mes études en biologie et le théâtre n’est pas facile mais j’arrive à m’adapter à un planning chargé, ce qui est positif car il me donne un bon équilibre psychologique pour avancer dans ces deux domaines.

Pourquoi avez-vous choisi le domaine de la comédie et la mise en scène ?

Je l’ai choisi par amour, par conviction et par envie de communication et d’expression. Je n’ai jamais regretté car ce domaine m’a offert une source de maturité, de conscience et de forte personnalité.

Quels sont vos projets ?

L’un de mes projets en cours c’est d’assister le metteur en scène Djamel Belounis qui est aussi mon formateur depuis l’enfance, afin de réaliser le spectacle de Mohya intitulé «Akken isyeqar khal», qui est un chef-d’œuvre kabyle.

Sonia Illoul

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