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LE CLIN D’ŒIL D’UN ARTISTE À UN AUTRE : Un devoir de

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Le 23 ou peut-être le 21 août 1966, le compositeur Mohamed Iguerbouchen rendait l’âme dans sa maison, sise à Bouzaréah. Bien que mort à l’âge de 59 ans, il avait eu un riche et extraordinaire parcours. Pour rappel, ce natif des Aït Djennad, né le 13 novembre 1907, à Aït Ouchen, commune d’Aghribs, a eu un parcours artistique des plus prodigieux. De la Royale Academie of Music de Londres, au Lac de Constance, en Autriche, ce berger kabyle a fait montre de son génie. Il était, d’ailleurs, le seul compositeur sur la scène du monde arabe, du moins à l’époque, à s’illustrer dans la composition d’œuvres symphoniques.

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Ses rapsodies, ses œuvres touchant à tous les genres musicaux, près de 600, font de ce génie polyglotte, un musicien hors pair. Cependant, même si l’on sait qu’il composa avec son ami Vincent Scotto la musique du film «Pépé, le Moko» de Julien Duvivier, mais aussi celles du court métrage «Kaddour à Paris» et du documentaire «Aziza» et qu’il composa également pour Farid Ali, Salim Halali ou encore Cheikh El Hasnaoui et tant d’autres, on ignore tout de ses œuvres symphoniques et de ses rapsodies avec lesquelles, il a enthousiasmé le public londonien, en 1937, l’année où on l’avait pris pour un Russe : Igor Bushen. Mais un disque 33 tours, une œuvre faite de morceaux improvisés, réalisée à la demande du ministère de la Culture, existe.

A noter également que «Rapsodie concertante», une variation sur un thème de musique algérienne, passe régulièrement sur les ondes de la Chaîne II. A présent, il serait plus qu’un devoir pour les responsables du secteur de la culture d’entreprendre un travail pour mettre en lumière et sur CD, au moins une petite partie de ses compositions.

Par Ali Boudjelil

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