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IRDJEN - Journées de l’artisanat à Tamazirt : Une clôture dans la gaieté

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Le Comité du village de Tamazirt, en collaboration avec des artisans de la région, ont organisé la 1ère édition des Journées de l’artisanat les 26, 27 et 28 août, au chef-lieu de la commune d’Irdjen.

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Cette manifestation, qui se veut une fenêtre ouverte sur les différents talents et dons de la région de Larbâa Nath Irathène et un espace de promotion de leurs produits, a vu la participation de plusieurs artisans. A cet effet, la broderie berbère, la robe kabyle, les bijoux, le métier à tisser, les plats traditionnels, la poterie, les huiles d’olive et de figue de barbarie, en passant par la fabrication de savon traditionnel et ses dérivés, mais aussi la vannerie, étaient à l’honneur.

«A travers les Journées de l’artisanat, nous voulons mettre fin à la stagnation et la léthargie qui affectent notre village. Nous voulons aussi mettre en avant nos artisans, qui travaillent dans l’anonymat, et les faire connaître au grand public. En effet, notre région regorge plusieurs talents et dons dans les domaines artisanal et culturel qu’il va falloir encourager et accompagner dans leurs créations», dira, en substance, Kebbab Hocine, organisateur et vice-président du Comité du village de Tamazirt.

Dans ce sillage, Mme Doufane Razika, membre organisatrice, précisera : «Nous avons privilégié les artisanes et artisans les moins connus de la r égion pour prendre part à ces Journées de l’artisanat. Je les ai invités moi-même pour qu’ils puissent exposer leurs produits au grand public. Pour une première édition, je peux dire sans me tromper que c’est une véritable réussite. Il y avait beaucoup de visiteurs et de vente. En tout cas, nous sommes satisfaits de cet événement.»

A noter que parmi les exposants à cette manifestation, on retrouve des «rescapées» du métier à tisser et du burnous. «Je suis la seule de la région qui continue encore à fabriquer des burnous avec dela laine», révélera Sbki Zayna. Par ailleurs, beaucoup de visiteurs ont été agréablement surpris par l’exposition des extraits d’huile de figue de Barbarie proposés à 5 000 DA pour un petit flacon. Il est à signaler qu’un litre d’huile de figue de Barbarie se vend à 1 000 euros sur le marché mondial. Un créneau porteur dans lequel ont investis les Marocains actuellement. Pour rappel, la majorité des artisanes de cette région ont été formés par la pionnière dans le domaine de la broderie berbère, en l’occurrence Lila Hamoudi.

«C’est grâce aux sœurs blanches, qui ont transposé le motif kabyle sur le tissu, que j’ai appris la broderie berbère. J’ai fait ma formation chez elles. Par la suite, j’ai ouvert un atelier, ici à Tamazirt, il y a de cela 28 ans, où j’ai formé à mon tour la majorité des artisanes de cette région. Nous avons donné une deuxième vie à la tenue kabyle. Nous l’avons exportée à l’étranger. Et maintenant, elle s’impose dans tous les mariages en Algérie et pas seulement en Kabylie.» Enfin, les initiateurs de cette journée prévoient la programmation de ce genre d’événements à la veille de chaque fête, comme au bon vieux temps. «Nous nous attèlerons à faire renaitre une tradition disparue, ces dernières années. Il s’agit de Tassewiqth. Une grande fiesta organisée à chaque veille des fêtes nationale, culturelle ou religieuse. C’est une manière d’organiser ces Journées de l’artisanat à ciel ouvert», conclut Kebbab Hocine.

F Moula.

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