Yubba, ou la voix du ressenti des autres

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Slimi Karim dit Yubba est un jeune chanteur connu de la scène artistique. Il est né le 29/08/1974 à Tigzirt sur mer. Comme tant d’autres, il a embrassé le 4e art dès son enfance, vers dix ans, en fredonnant quelques chansons françaises, kabyles et arabes : Au clair de la lune, Ne pleure pas Jeannette, A Moh a Moh de Slimane Azem, Nedjma Kotbia de Rabah Driassa.

Il n’est pas facile pour un jeune de son âge d’allier art et études. Yubba a été conseillé par ses parents. Une fois les études terminées, il revient d’une manière déterminée à la chanson qu’il embrasse pour devenir ce qu’il est aujourd’hui : un chanteur doué pour cet art qu’il pratique de bon cœur en le mettant au service des autres. Yubba a un répertoire fort de très nombreuses chansons.

«Mon répertoire est très riche : j’ai six cents chansons inédites et mon premier CD a vu le jour en 2008. Par la suite, j’ai fait des singles pour l’équipe nationale, des clips dont «Ayen ayen» (Pourquoi, j’ai pas de chance ?) pour traduire sa déception et celle des jeunes de son âge. Il a fait un boum en 2012». C’est une chanson que le chanteur a universalisée, en la traduisant en français, en anglais et en arabe. «L’artiste est très sensible à tout ce que les autres ressentent dans la vie sociale de tous les jours.

Et sa voix douce fait le reste, ce qui attire plusieurs fans. Yubba confie comment cette chanson lui est arrivée : «J’étais à la maison de la culture d’Alger. Une jeune femme m’aborde et me dit : Yubba pourquoi je n’ai pas de chance, je ne suis pas mariée, je travaille, ce n’est pas la beauté qui me manque. Cette confidence m’a remué le cœur et c’est à partir de ce moment que j’ai eu cette inspiration. Des vers tombaient l’un après l’autre. J’ai composé la chanson durant toute la nuit.» Le chanteur précise : «J’ai à mon actif 600 chansons, 2 CD, 4 singles et 3 clips». Son dernier album «Le bac» est sorti en 2012.

Il a rendu un hommage aux étudiants qui ont eu leur bac, aux intellectuels, aux scientifiques, aux chercheurs, au savoir et à Rabah Driassa (une chanson qu’il chantait en…1968». Pour l’avenir, Yubba parle de la sortie de son nouvel album: «Si tout va bien, il est prévu après le Ramadhan. Je suis en plein mixage. C’est un album chaud et froid de six chansons de longue durée, dont une de dix-sept minutes et chacune avec son prélude (achewiq).

Je ne peux pas exclure la danse. Hicham Pro est mon éditeur d’Alger. Le titre de l’album n’est pas encore fixé mais les six chansons s’intitulent comme suit : Sendou dounith agi (à qui faire confiance, qui croire, qui aimer ?), Naniyid (Ils m’ont dit), Kahina (hommage à la femme algérienne, kabyle), Fathma N’Soumeur (un hommage à la femme algérienne combattante et battante, Awid afusim : la séance de henni dans les mariages.»

M A Tadjer

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