Dangers au centre-ville

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Au Carrefour de la place, un caniveau qui a perdu la moitié de sa grille, réduit le passage à une seule voie. Les automobilistes sont, de ce fait, contraints d’enjamber ce danger à tour de rôle. Plusieurs véhicules s’y étaient enfoncés alors que des piétons, particulièrement lors d’une marche, se sont fait des blessures, heureusement sans gravité. Plus haut, sur le chemin de la mairie, de nombreuses constructions faisant partie de la vieille ville sont dans un état de ruines.

Construites durant la colonisation, les maisons au premier étage des magasins de ce quartier risquent de s’effondrer à la moindre secousse. La plupart de ces locaux ayant perdu leur toiture depuis longtemps, mettent à nu leurs murs trempés périodiquement par la pluie et la neige. Les pierres ayant servi à leur construction avec de la chaux hydraulique, matériaux utilisés au début de l’ère coloniale à Aïn El Hammam, tombent en lambeaux sans que personne ne s’en offusque.

Les citoyens qui longent les lieux vaquent à leurs occupations sans se rendre compte que l’épée de Damoclès est suspendue au dessus de leurs têtes. Même l’intérieur des magasins est affecté par l’usure. Les bâtisses dont certaines dépasseraient un siècle d’âge, nous dit-on, semblent avoir fait leur temps. Las de rafistoler leurs boutiques, certains propriétaires ont dû, par sécurité, fermer pour aller s’installer ailleurs. Ce qui ne les absout nullement de leurs responsabilités.

Par ailleurs, un mur fissuré depuis plusieurs années continue à menacer les personnes et les véhicules qui empruntent la rue Didouche Mourad, à quelques encablures de l’APC. La lézarde est si importante que le détachement des pierres ou du mur entier n’est pas à écarter. L’avertissement «mur en danger» écrit à la peinture rouge ne suffit plus puisque, faute de place, des chauffeurs continuent de garer leurs automobiles le long de ce mur de soutènement.

Il faut ajouter que la plupart des deux cents élèves que compte l’école située en contrebas fréquentent ce chemin plusieurs fois par jour. L’effondrement de l’immeuble à la Casbah d’Alger devrait pousser les gens à plus de vigilance pour éviter qu’un tel drame ne survienne en d’autres contrées du territoire national. À Aïn El Hammam, un tel drame n’est pas exclure. Qui sera responsable des conséquences d’un éventuel effondrement sur des personnes de passage le long du trottoir? Les autorités locales «doivent se substituer aux propriétaires pour procéder à la démolition des ouvrages dangereux», nous dit-on.

A.O.T.

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