Des armateurs de pêche de Béjaïa sont dans la tourmente. Dans une déclaration transmise à notre rédaction, ces derniers affirment vivre «une situation socioprofessionnelle des plus alarmantes». La raison ? Les responsables de l’entreprise de gestion des ports et abris de pêche de Béjaïa (EGPPB) les auraient sommés de signer des engagements à l’effet, précisent-ils dans leur document, de «quitter le port de pêche de Béjaïa». «Ils (les responsables de l’EGPPB, ndlr) nous obligent à signer des engagements personnels et quitter le port de Béjaïa», révèlent-ils, dénonçant au passage «le clientélisme et le favoritisme» dans l’octroi d’abris de pêche au niveau du port de Béjaïa.
«Les postes à quai sont distribués (…) au profit de leurs copains (…) et nous, armateurs de pêche, ayant été par le passé bénéficiaires de postes à quai au niveau du port de pêche de Béjaïa, sommes confrontés au harcèlement quotidien, menaces et chantage de la part des responsables de l’EGPPB», expliquent-ils dans leur déclaration, rappelant avoir saisi, à maintes reprises ces mêmes responsables, «pour revenir à la raison, mais en vain». Ces armateurs de pêche exerçant au port de Béjaïa ont, pour la plupart, bénéficié d’aides de l’État dans le cadre des dispositifs Ansej et Cnac.
Après des années d’exercice, voilà qu’ils se retrouvent «bloqués» ou en passe de «cessation d’activité». Craignant pour leur avenir, ces derniers lancent un SOS à l’adresse des responsables du secteur de la pêche. «Nous appelons (…) les plus hautes autorités à intervenir et diligenter une commission d’enquête pour mettre fin à ces pratiques indignes et nous rétablir dans nos droits», soutiennent ces armateurs de pêche dans leur déclaration.
F. A. B.