Des cas suspectés

Partager

Les éleveurs de la région d’Aïn El Hammam vivent, ces jours-ci, dans la hantise de voir leurs cheptels contracter la peste des petits ruminants (PPR). En effet, il y a une quinzaine de jour, un agriculteur d’un village, situé à une dizaine de kilomètres du chef-lieu communal, avait constaté la mort sans cause apparente de deux bêtes de son élevage comprenant une douzaine de caprins.

Craignant pour le reste de ses animaux, «il s’est immédiatement rapproché de nos services», confie Cherif Ahmed-Ali, responsable de la subdivision agricole de l’ex-Michelet. Une fois alertés, les services vétérinaires s’étaient déplacés sur les lieux malgré les chutes de neige et le froid glacial qui sévissaient sur la région.

Selon notre interlocuteur, «des prélèvements ont alors été effectués, dans des conditions très difficiles, sur toutes les bêtes saines de l’élevage et envoyés au laboratoire de Draâ Ben Khedda pour analyses. Pour l’heure, les résultats ne sont pas encore connus».

En attendant, des recommandations ont été données à l’éleveur afin de confiner ses bêtes dans son étable et de leur éviter tout déplacement jusqu’à la réception du rapport qui sera établi par le laboratoire.

Ce paysan est, entretemps, tenu de déclarer aux autorités sanitaires tout nouveau cas qui apparaitrait éventuellement. Plus de deux semaines après la mort des deux caprins, aucun autre éleveur n’a signalé de bêtes présentant des signes de cette maladie, selon notre interlocuteur.

Au niveau communal, des dispositions à même d’éviter la propagation de la PPR sont prises par les autorités qui ont fermé le marché à bestiaux. Ouverte chaque mardi, l’aire de vente attire habituellement des maquignons et autres éleveurs qui viennent des quatre coins de la région et même au-delà.

Des centaines de bêtes y sont alors regroupées durant toute la matinée, ce qui faciliterait la contagion. Tout déplacement des cheptels est, de ce fait, interdit sur tout le territoire de la wilaya. Seuls les bouchers dont les bêtes sont dirigées vers les abattoirs, avec un certificat d’orientation d’un vétérinaire privé, sont autorisés à effectuer les déplacements d’animaux.

Cependant, si les éleveurs ne déplacent pas leurs bêtes vers les marchés, rien ne leur interdit de les faire sortir dans les champs au niveau des villages. Les paysans possédant quelques moutons et deux à trois chèvres ne s’embarrassent pas des recommandations qu’ils ignorent souvent, d’ailleurs, lorsqu’ils se rendent dans leurs propriétés.

Ils profitent de la moindre éclaircie pour faire paître leurs animaux. Une campagne de sensibilisation en direction des villages les plus reculées semble indispensable.

A. O. T.

Partager