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Des centaines de foyers non raccordés

Des centaines de foyers relevant de la commune de Tamokra se morfondent dans l’angoisse et l’incertitude, en caressant l’espoir d’être

raccordés un jour au réseau électrique.

«Pratiquement tous les villages et hameaux de notre circonscription comptent des quartiers, des pâtés de maisons ou des habitations éparses dépourvues d’électricité», relève un élu à l’APC de Bouhamza, informant que les bâtisses non électrifiées sont, pour la plupart, des constructions relativement récentes réalisées dans le cadre du programme d’aide à l’habitat rural.

Les responsables de la municipalité rappellent que des fiches techniques pour l’ensemble des sites à électrifier ont été établies par les services de la mairie et transmises aux instances concernées, en sollicitant une inscription sur les programmes sectoriels.

«Le dossier technique a été ficelé, il y a plusieurs années. Dès notre installation, nous avons relancé la demandes mais jusqu’à présent, aucun projet n’est encore débloqué», relève notre interlocuteur avec une note de déception mêlée d’impuissance. Et de renchérir : «A force d’attendre vainement, les habitants de ces communes sont au bord du désespoir. Certains songent carrément à abandonner leur village pour aller s’installer dans les cités.»

Cette tentation de l’exode est du reste prégnante chez les infortunés villageois. C’est ce que nous avons pu vérifier d’ailleurs. «Nous avons l’impression que les pouvoirs publics se moquent de nous. Aider les gens à construire une demeure pour ensuite les abandonner à leur sort, n’est-ce pas les pousser indirectement à l’exode ?», s’interroge un citoyen du village Tansaout.

«La rétrocession de l’énergie électrique est devenue la règle. Dans tous les villages, les branchements de fortune ont tendance à se généraliser. N’ayant rien vu venir au bout de longues années, d’aucuns ont préféré plier bagage, alors que d’autres s’apprêtent à leur emboîter le pas», dira avec des relents d’amertume, un habitant du village Bouhitem.

N Maouche.

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