Des centaines de foyers sans électricité

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S’il est vrai qu’en matière d’alimentation en gaz naturel, le taux de pénétration est de 100 % à Frikat, il n’en est pas de même pour l’électricité. En effet, des centaines de foyers éparpillés sur le territoire de cette commune sont encore dépourvus de cette commodité. «Nous avons à peu près quatre cents foyers qui ne sont pas encore raccordés au réseau électrique. Il s’agit surtout des nouvelles habitations réalisées depuis 2005 dans le cadre de l’habitat rural. Ces maisons sont situées en dehors des villages.

Aujourd’hui, nous sommes quotidiennement harcelés par nos concitoyens à ce sujet», a confié Mohamed Moussaoui, le P/APC. Ce responsable a ajouté que des fiches techniques sont déposées au niveau de la Direction de l’énergie et des mines. «C’est le problème de toute la wilaya. Depuis 2016, tous les projets d’électrification rurale ont été gelés suite aux restrictions budgétaires. Cependant, nous souhaitons qu’elles soient dégelées, notamment celles touchant Imarzak ou Sidi Bellal, où les habitants souffrent énormément de ce manque», a-t-il expliqué.

D’ailleurs, le maire a saisi une autre fois les services concernés à ce sujet. «C’est un problème que nous ne cessons de soulever à chaque fois que l’occasion se présente. Nous avons plusieurs fois interpellé aussi bien la Direction de l’énergie et des mines que la Sonelgaz», a souligné le maire. Quant aux foyers ayant été omis, lors de l’opération de raccordement au réseau du gaz naturel, il a tenu à préciser qu’il n’en reste pas beaucoup. «Le gaz naturel est arrivé dans tous les foyers même ceux oubliés, parce que l’APC a bénéficié d’un programme de rattrapage», a-t-il tenu à préciser.

Les habitants, pour leur part, attendent toujours une solution au problème d’électricité. «Cela nous coûte cher. Sachez que pour recourir à un branchement chez un voisin, le câble électrique nous revient à plus de dix mille dinars lorsqu’on est à environ trois cents mètres à vol d’oiseau. Il ne faut pas oublier aussi que les factures sont toujours élevées, car nous payons souvent un forfait atteignant jusqu’à 10 000 dinars, selon la saison», a indiqué un habitant de Sidi Bellal sur les hauteurs du chef-lieu communal.

Un autre citoyen a ajouté que même son logement, construit dans le cadre de l’habitat rural, n’est pas encore habité à cause de l’absence d’électricité. «J’habite toujours avec mes parents. Pourtant, j’ai un logement entièrement fini. Faute d’électricité, je ne peux l’occuper parce qu’il se trouve isolé et en dehors du village. J’espère que les promesses qui nous ont été faites seront tenues pour le dégel de l’opération inscrite dans le cadre de l’électrification rurale, en direction de notre village», a souhaité un autre villageois.

A. O.

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