Des chasseurs au secours des agriculteurs

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L’association des chasseurs Ouarchène Djurdjura, qui a souvent volé au secours des APC pour des opérations d’abattage de chiens errants, est aussi à l’écoute des agriculteurs. En effet, suite à la sollicitation des oléiculteurs de Tazrout, ils ont mené durant ce weekend une chasse aux sangliers. « Ces bêtes saccagent non seulement les cultures potagères mais aussi elles s’attaquent aux champs d’oliviers. Comme les oléiculteurs nous ont fait appel, nous avons fait une sortie dans une grande forêt du côté de Sidi Aïssa dans la localité de Tazrout sur les hauteurs de la ville », nous a dit un membre de cette association.

Tout d’abord, a-t-il signalé, un appel a été lancé à toutes les personnes de ne pas s’approcher du lieu indiqué. « Pour éviter des accidents, nous avons pris toutes nos précautions. Nous avons évité les champs nus. Nous avons effectué notre battue dans le maquis », a expliqué notre interlocuteur. D’ailleurs, a-t-il noté, il a fallu parcourir des dizaines de kilomètres dans les maquis pour enfin dénicher trois énormes sangliers. « Grâce à l’expérience de nos chasseurs, nous les avons abattus en plein maquis.

Vraiment, cela a été très fatigant parce qu’il n’est pas facile de poursuivre de tels animaux dans les bois. Tout de même, nous considérons que la chasse a été bonne parce que nous avons estimé qu’il ne restait plus de sangliers dans cette forêt à la lisière de terres fertiles où nos concitoyens lancent de temps en temps leurs cultures maraîchères. La prochaine sortie sera certainement dans la plaine », a poursuivi un autre chasseur. Pour M. Mohamed Chergui, président de l’association, la chasse se poursuivra dans les prochaines semaines d’autant plus que c’est la période.

« Je lance un appel à des agriculteurs qui se trouvent dans la vallée de nous faire signe et de nous indiquer les endroits les plus infestés par ces bêtes », a-t-il appelé. Il est à noter que dans la vallée, souvent les cultures maraîchères (plants de pommes de terre, laitue, navets et même les céréales) sont ravagées par de cohortes de sangliers. « Ces animaux arrivent devant nos portes. Ils cherchent la nourriture notamment en cette période où il y a un manque.

Imaginez qu’ils mangent même les olives tombées à terre et saccagent des sacs remplis de ce fruit en attente d’être acheminés aux huileries de la région. Nous ne craignons pas seulement les voleurs mais aussi les sangliers. Et puis, c’est dangereux d’étaler aux alentours cette substance mortelle utilisée souvent pour les tuer parce qu’il y a des risques pour les autres animaux inoffensifs. C’est pourquoi nous faisons toujours appel à des chasseurs. D’ailleurs, leur association a toujours répondu favorablement à nos appels », a répondu un agriculteur d’Azru N’ Tamarth approché à ce sujet. En tout cas, tout chasseur désirant s’adonner à son plaisir devra avertir les oléiculteurs qui sont nombreux dans les champs afin d’éviter des accidents fâcheux. La prudence est recommandée pour tous.

Amar Ouramdane

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