Mercredi dernier, la wilaya de Béjaïa a organisé, en son siège, une cérémonie de remise de clefs à 200 familles, issues des localités de Chellata et Tamridjt.
Les clefs d’une nouvelle vie ont été ainsi données à ces familles qui ont attendu des années avant de bénéficier d’un toit décent.
Dans le cadre de l’aide à l’habitat rural, des aides ont été octroyées à des dizaines de citoyens, natifs de la commune d’Aït R’zine. D’autres communes, a-t-on fait savoir en marge de cette cérémonie, vont recevoir leur quota durant cette semaine.
Le secteur de l’Enseignement supérieur, lui aussi, a bénéficié d’un quota de logements, au profit des enseignants universitaires. Il s’agit des fameux 70 logements réalisés dans la commune d’El Kseur. Il est à signaler que Béjaïa figure parmi les wilayas où les différents programmes de réalisations de logements, tous segments confondus, trainent.
De ce fait, les attributions se font au compte-goutte ! Pourtant, le secteur de l’habitat dans cette wilaya, avec près de 32 000 logements et une enveloppe financière de 59,5 milliards DA, arrive en deuxième position dans le dernier programme quinquennal, derrière celui des travaux publics. Il comporte 16 000 logements ruraux, 9 500 Logements publics locatifs (LPL) et 6 000 logements participatifs.
Pour répondre à une demande de plus en plus croissante, un quota supplémentaire a été octroyé à la wilaya, dont 5 000 logements LPL et 6 000 de type rural. Tant attendu par la population locale, le projet de réalisation de 16 000 logements, tous types confondus, dans la commune d’Oued Ghir, est lancé en février 2014. Le projet a été confié à deux entreprises, chinoise et turque. Dernièrement, le wali a indiqué, lors d’une réunion consacrée au secteur de l’Habitat, que «le ministère a validé le cahier des charges élaboré par la willaya sur le projet de réalisation des VRD (voiries et réseaux divers), prévu au nouveau pôle urbain Ighzer Ouzarif».
Selon la cellule de communication de la wilaya : «L’avis d’appel d’offres sera lancé cette semaine.» Et d’ajouter : «La délégation du ministère des Ressources en eau, qui s’est déplacée à Béjaïa a, par ailleurs, inscrit des opérations pour la réalisation des amenés d’eau potable ainsi qu’une station d’épuration. Des projets de raccordement au réseau du gaz et d’électricité ont également été inscrits.»
Selon l’ancien wali de Béjaïa, le nombre de demandeurs réels dans la seule commune du chef-lieu est estimé à plus 7 000, alors que le portefeuille de logements à réaliser dépasse les 8 000 unités. Par ailleurs, des assiettes de terrain ont été dégagées, au plateau de Sidi Boudrahem, pour la réalisation de 1 300 autres logements. Toujours dans la commune de Béjaïa, a-t-on promis, 380 autres unités seront réalisées dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire.
Dans la commune de Sidi Aïch, une nouvelle ville de 20 000 habitants, selon les autorités locales, sera réalisée dans les prochaines années. Depuis des lustres, les responsables de la wilaya répètent à chaque occasion que 955 autres unités sont en cours de réalisation aux quatre coins de la wilaya de Béjaïa, dont 140 logements à Amizour, 265 à Kherrata, 80 à Souk El Tenine, 202 à Adekar et 35 à El Kseur.
Pour le programme AADL, des centaines d’unités seront réalisées sur les territoires des communes de Sid Aïch, El Kseur, Akbou et Amizour. N’empêche que les différents programmes de logements, inscrits dans la wilaya de Béjaïa, peinent à être réalisés, en raison, prétexte-t-on, du manque de foncier et de blocages.
Devant cet état de fait, informe la chargée de communication de la wilaya, «le wali a instruit les chefs de daïra afin d’assainir rapidement les listes des bénéficiaires de logements sociaux et d’achever au plus vite les enquêtes des citoyens concernés.»
F. A. B.

