Des dizaines de locaux à l’abandon

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Le sort réservé depuis belle lurette aux 100 locaux commerciaux par commune en sidère plus d’un.

Construites pour lutter contre le chômage, ces unités ont fini par être abandonnées à leur triste sort. Dans la commune de Tazmalt, quelque 200 locaux commerciaux avaient été érigés au quartier Merlot 1, situé au nord du centre-ville.

Ces espaces commerciaux ont été affectés il y a des années à leurs propriétaires, mais trop peu d’entre eux les exploitent. Mal situées, à l’orée de ce quartier pourtant peuplé, ces unités, tombées en désuétude, ne servent qu’à peu d’activités !

Il n’y aurait qu’une trentaine de locaux exploités sur les 200 que compte cette localité. Le reste se trouve soit en proie au vandalisme, soit fermé. Le délaissement de ces unités serait lié, en grande partie, à «l’absence de commodités de base, comme le gaz de ville, le réseau de téléphonie et l’eau potable», dit-on.

Les 200 locaux sont dispatchés sur trois immeubles, aujourd’hui délabrés. L’intérieur de ces compartiments offre une vue désolante et choquante à la fois, car les ordures en tous genres jonchent les lieux abandonnés. Il fait noir dans les étages supérieurs des immeubles.

La poussière tapisse le sol, dénotant l’absence de l’entretien et du nettoyage. Vu l’état des lieux, il est fort à parier qu’aucune action de nettoyage n’y a été effectuée depuis 2010, année de leur attribution. Dans les couloirs oblongs de ces immeubles obscurs, se dégagent des odeurs fétides des fatras d’immondices.

Des emballages de boissons alcoolisées jonchent lieux, donnant une idée de ce que les locaux subissent avec les garnements qui y ont élu domicile. Ces lieux sont investis par les trafiquants de tous genres, où les stupéfiants se vendent comme des petits-pains, au vu et au su de tout le monde !

D’aucuns, à Tazmalt, appellent les autorités locales à «reprendre en main» ces locaux pour les réaffecter à d’autres usages «plus bénéfiques et rentables aux collectivités», lesquelles manquent cruellement d’infrastructures. «Puisque les attributaires refusent de les exploiter, pourquoi ne pas réaffecter les locaux vides à d’autres usages pour faire bénéficier à notre commune ?», préconise-t-on.

S. Y.

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