Des écoles fermées faute d’élèves

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Le secteur de l’éducation dans la commune d’Ighil Ali est confronté à une situation pénible qui met les élèves et leurs parents dans tous leurs états. En effet, le problème touche particulièrement les villages isolés et en proie à l’exode rural, à l’instar de Bouni, Tazla, Illougane et Tabouâanant où les établissements scolaires sont fermés depuis des années, à cause du nombre insignifiant des apprenants et de la dénatalité. Dans ces villages précités, le nombre d’élèves est si réduit que l’école ne peut fonctionner, d’autant que les élèves ne sont pas de la même année scolaire d’où la difficulté pour les enseigner.

En conséquence à cette situation peu amène, les élèves de ces villages enclavés et reculés se voient contraints avec leur corps frêle de se déplacer ailleurs, au chef-lieu communal d’Ighil Ali notamment, pour suivre leur cursus scolaire avec une distance qui leur est défavorable. Ces potaches sont victimes à leur corps défendant l’exode rural qui s’opère depuis des années, surtout depuis le déclenchement du terrorisme islamiste. «L’école du village Tabouâanant a été fermée depuis la décennie noire, car le village subissait le diktat des islamistes armés qui faisaient des descentes punitives contre de paisibles villageois. Et depuis, cet établissement scolaire est clos et laissé à l’abandon. Nous avons maintes fois saisi les autorités pour sa réouverture et sa réhabilitation, en vain.

Nos enfants sont obligés de se déplacer jusqu’au chef-lieu avec un aller/retour quotidien de 50 km», se désole un habitant du village. Par ailleurs, d’autres écoles sont menacées de fermeture, à l’instar de celles des villages Zina et El Kelâa, à cause du nombre réduit des élèves. L’école d’El Kelâa a failli fermer cette année, n’était-ce l’intervention des villageois et de l’association locale Nadi El Mokrani qui mis des mains et des pieds pour la maintenir ouverte.

Syphax Y.

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