Des établissements publics à l’arrêt

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Plusieurs centaines de fonctionnaires du secteur public sont descendus dans les rues de la ville de Bouira, hier, à l’appel de la Confédération des syndicats algériens (CSA). Cette nouvelle marche, qui s’est ébranlée vers 11h à partir du siège de la Direction de l’éducation de la wilaya, a vu la participation des fonctionnaires de plusieurs établissements publics de Bouira. Étaient surtout présents des enseignants de nombreux paliers de l’éducation nationale, sachant que le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) avait déjà appelé à une journée de grève.

Cette action de rue, contrairement à celle menée au même moment par les enseignants du cycle primaire, a vu émerger des revendications purement politiques. Ainsi, les marcheurs ont tenu à afficher leur soutien au mouvement populaire du 22 février «jusqu’à la satisfaction de l’ensemble des revendications du peuple algérien». Ils ont aussi réclamé le départ du Gouvernement qu’ils jugent «illégitime», en plus du rejet de l’ensemble de ses politiques et propositions. Les fonctionnaires ont également demandé la libération «rapide et sans conditions» de l’ensemble des détenus politiques et dénoncé ce qu’ils qualifient de «politiques répressives et de remise en cause des droits fondamentaux et démocratiques du peuple algérien» par le pouvoir politique en place.

Par ailleurs, les grévistes, auxquels se sont joints plusieurs dizaines de citoyens de la wilaya de Bouira, ont réclamé le «lancement d’un processus de transition politique pour la construction d’un État démocratique et souverain». De même, les initiateurs de cette marche, qui ont soulevé des revendications hostiles au pouvoir politique en place, ont appelé «à rejoindre massivement la marche de 1er novembre prochain» dans différentes villes du pays. Arrivés au niveau de l’esplanade de la maison de la Culture de Bouira, après avoir traversé les rues Harkat, Krim Belkacem et la grande rue de la wilaya, les manifestants se sont dispersés dans le calme et aucun incident n’a été signalé.

Oussama Khitouche

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