Réalisés à coups de milliards, les foyers de jeunes de Tafoughalt et d’Ath Attella, dans la commune d’Aït Yahia Moussa, sont livrés aux quatre vents. Pour la première structure précitée, son lancement remonte au début des années 90. «Ce projet a été lancé en 1991 après plusieurs problèmes. Il était inscrit dans le plan quinquennal 84-89. Aujourd’hui, la structure est achevée et elle a même subi une extension en 2008.
Cependant, sans personnel pour la faire fonctionner, elle se dégrade de jour en jour», se désole un ex-membre de l’association sociale Tiwizi de Tafoughalt, aujourd’hui dissoute. Notons que toutes les démarches entreprises par le comité de village Tadukli pour sa mise en service ont été vaines, au motif de l’indisponibilité d’un personnel qualifié. «Si une association s’engage à la prendre en charge, nous ne voyons aucun inconvénient.
Ce fut le cas durant une année ou deux ans, du temps du défunt Arezki Tifaoui, président de l’association Tasuta n’Tfughalt. Mais pour le moment, nous ne pouvons pas nous engager pour sa mise en service», confie une source proche de l’APC. Concernant le foyer d’Ath Atella, dont les travaux ont été achevés en 2016, il est complètement à l’abandon si bien qu’il est devenu un lieu de rencontre pour les noctambules. «Les persiennes ont été arrachées et les portes défoncées.
Tout ça parce que les responsables concernés n’ont pas pris les dispositions qu’il fallait pour qu’il soit opérationnel au lendemain de sa livraison. Normalement, ce genre d’établissements publics devrait au moins avoir un gardien de jour et un veilleur de nuit, en attendant la mise en service. Ce qui n’est bien entendu pas le cas du foyer de jeunes de notre bourgade qui a été voué à l’abandon au lendemain même de sa réception. Il faut revoir la gestion de toutes les structures juvéniles réalisées ici et là. C’est pratiquement le même constat dans plusieurs communes de la wilaya.
Je pense qu’il vaudrait mieux les annexer à la direction de la jeunesse et des sports parce que les APC n’ont ni les moyens humains et matériels ni l’encadrement spécialisé pour les prendre en charge. Si ces infrastructures sont laissées en l’état, ce sera un beau gâchis», déplore un citoyen du village en question. Les résidents du chef-lieu communal et d’autres citoyens craignent que la bibliothèque communale, sise à proximité du lycée Mohamed Moussaoui, ne subisse le même sort.
Amar Ouramdane

