Avec le retour du beau temps, d’impressionnants essaims de grives ont refait leur apparition dans la région de la vallée du Sahel. En effet, ces oiseaux migrateurs à la chair comestible survolent ces derniers temps la région en essaims compactes, apparaissant au ciel comme des nuées noirâtres. Les oiseaux en question «tournoient» surtout dans les champs pour se nourrir, notamment des fruits de l’olivier.
Même si la campagne d’olivaison a été clôturée depuis quelques jours dans la région, ces essaims ne «perdent» pas l’espoir de trouver quelques olives à mettre sous… le bec. Elles se nourrissent aussi d’insectes, qui commencent à proliférer à la faveur de l’adoucissement des températures annonçant le printemps.
Le retour de ces volailles sauvages n’a pas laissé indifférents les chasseurs, notamment les amateurs de grives. A signaler que la chasse de ces oiseaux demeure sujet à des remontrances, car les «petits» chasseurs utilisent souvent des outils de braconnage, qui provoquent de véritables massacres sur les passereaux et même sur d’autres espèces protégées, comme les chardonnerets. Ceci d’autant plus que les «petits» chasseurs ne s’adonnent pas à la chasse de ces oiseaux à des fins de consommation uniquement, mais surtout de vente.
Ceci a été constaté à Raffour et à Chorfa, où des jeunes ont aménagé des points de vente sur les accotements de la RN15, qui traverse cette agglomération. Certains marchands occasionnels proposent ces volailles vivantes, ce suscite la curiosité des passants qui s’arrêtent qui pour les contempler qui pour en acheter. Côté prix, les vendeurs cèdent l’oiseau à 150 DA. Les tarifs, jugés excessifs pour certains, n’empêchent pas d’autres de se permettre la chair de cet oiseau migrateur, très appréciée par les ménages.
Y. S.