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Des habitants murent des cages d’escaliers

Les habitants des cités d’habitations situées au centre de la ville d’Aïn El Hammam ont décidé de fermer tout passage menant de leurs habitations vers la grande rue. Ainsi, depuis quelques temps, tour à tour, les cages d’escaliers donnant sur la rue Colonel Amirouche et le marché hebdomadaire ont été murées, pour certaines, ou munies d’une porte métallique fermée à clé, pour d’autres. Pour accéder à leurs maisons, les locataires se retrouvent contraints d’effectuer un détour un peu plus long que d’habitude.

Par ailleurs, l’espace dédié au stationnement a été également fermé par des barrières ou des portails que nul étranger ne doit franchir. «C’est par souci de sécurité et de tranquillité que nous avons décidé de ces actions», disent-ils, avant d’énumérer les raisons qui les ont amenés à agir de la sorte. «Nous n’avons pas de tranquillité, de jour comme de nuit, avec des gens qui viennent s’adonner à des beuveries en face de nos appartements», nous dit Aomar. D’autres habitants relèvent que les cages d’escaliers étaient devenues des poubelles où s’amassent des sacs d’ordures ménagères jusqu’à en interdire le passage. Faute de toilettes publiques en ville, «des personnes étrangères aux bâtiments profitent de l’absence des résidents pour transformer les lieux en vespasiennes.

Ainsi, dès que vous pénétrez dans la cage d’escalier d’un de ces bâtiments, une odeur d’ammoniaque qui arrive jusque dans nos maisons, vous prend à la gorge. La situation était devenue intenable.» Plusieurs volontariats pour assainir les lieux ont été organisés mais en vain. Il a fallu agir et fermer l’accès.

A. O. T.

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