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Des insuffisances chroniques

Les prestations sanitaires fournies par la polyclinique de Taskriout, sise à hauteur de l’agglomération de Bordj Mira, au chef-lieu de la commune, n’agréent pas les usagers, qui font régulièrement part de leur insatisfaction. Les carences relevées portent autant sur le staff médical et paramédical, en matière de prestations de services, que sur les équipements et consommables médicaux.

«L’afflux des patients est tel que des heures d’attente sont souvent nécessaires pour accéder à une consultation médicale. Il en est de même pour le service de stomatologie, lequel fait face à la même pression», souligne un citoyen du village Kefrida. «Il m’a fallu plusieurs déplacements à la polyclinique pour me faire extraire une dent, à cause d’une rupture de produits anesthésiants», relève un citoyen d’Aït Idris. Et de se plaindre : «Les patients sont livrés à eux-mêmes dans une anarchie indescriptible. Il n’y a personne pour les accueillir, les informer et les orienter.»

Les citoyens de Bordj Mira soulèvent l’absence d’une couverture sanitaire, après les heures de bureau, et appellent de leurs vœux l’ouverture d’un point d’urgence dans l’enceinte de la polyclinique. «Après 16 heures, il n’y a plus aucun médecin. Un point d’urgence ou, à défaut, une astreinte médicale sont indispensables pour nous épargner les évacuations périlleuses vers l’hôpital de Kherrata», suggère un sexagénaire de Taskriout. «Une commune de près de 20 000 habitants qui ne dispose ni de maternité, ni de laboratoire d’analyses médicales, ni de service de radiologie, c’est impensable ! Où est la santé de proximité que les pouvoirs publics prétendent avoir mis en pratique ?», s’interroge un autre citoyen.

N. M.

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