À la bourgade de Larbaâ Takdimt, située à 5 km du chef-lieu communal de Boudjellil, sont érigés 48 locaux commerciaux dans le cadre du programme de lutte contre le chômage «100 locaux par commune». Ces unités ont été réceptionnées depuis près de dix ans mais n’ont jamais enregistré la moindre activité, car elles ont été abandonnées à cause de leur éloignement et leur position inadéquate, étant donné qu’elles ont été construites dans un hameau peuplé d’à peine 500 âmes. L’abandon de ces locaux à usages commercial et artisanal a été l’aubaine tant recherchée par certaines personnes, qui n’ont pas hésité à les squatter les transformant en lieux d’habitation ou de stockage de divers matériaux et matériels. Plusieurs locaux ont été ainsi jumelés et réaménagés pour servir d’habitations à des squatteurs.
En outre, bon nombre de ces unités ont été vandalisées et servent de lieux de beuverie et de débauche. Le manque de visibilité des anciens exécutifs communaux a coûté à la commune cette incurie, sachant que 48 locaux commerciaux ont été construits en rase campagne, où il est impossible d’exercer une quelconque activité artisanale ou commerciale, a-t-on souligné. D’aucuns s’interrogent sur les raisons qui ont poussé l’exécutif communal de l’époque à implanter ces locaux commerciaux dans ce hameau, sachant qu’il y a des villages peuplés, tels que Boudjellil, Aftis et Tala lbir, lesquels pouvaient recevoir une dizaine de locaux qui auraient servi aux jeunes demandeurs d’emploi.
«On aurait tant aimé que ces 48 locaux soient érigés dans les villages de la commune, où l’on compte un grand nombre d’habitants», a fait remarquer un jeune de Boudjellil.
S. Y.