Les locaux à usage professionnel et artisanal lancés dans le cadre du programme mis en place par le président de la République, pour endiguer l’hydre du chômage, ne profitent décidément qu’aux malfaiteurs. C’est le cas de ceux construits au village de Houra, à quelques kilomètres du chef-lieu de daïra de Bouzeguène.
Érigés sur une assiette un peu isolée des agglomérations, les locaux en question sont ouverts aux quatre vents du fait des actes de vandalisme qu’ils ont subis sous le regard indifférent et le laxisme des autorités locales. En effet, la quasi-totalité des unités, pour lesquelles des sommes d’argent considérables ont été dépensées, a été délestée de tout ce qui est transportable : portes, fenêtres, grilles extérieures, compteurs d’électricité et câbles d’alimentation électrique.
«C’est une véritable perte pour la commune, particulièrement pour les jeunes chômeurs qui n’osent pas s’y aventurer malgré le besoin. On aurait pu réaliser des centres commerciaux sécurisés et répondant aux exigences professionnelles des jeunes artisans au lieu de gaspiller ainsi l’argent du contribuable», s’indigne Boudjemâa, un habitant qui s’est plaint de l’état de dégradation dans lequel se trouvent les locaux avant même leur attribution. «Les quelques artisans bénéficiaires de ces espaces commerciaux ont fini par abandonner leurs projets en raison de l’insécurité qui y prévaut», a-t-il ajouté.
En effet, à l’exception de ceux réalisés dans des sites stratégiques, plus de la moitié des locaux, faut-il le signaler, demeurent encore vides à cause de l’endroit où ils sont implantés. «Sur quelle étude les responsables de cette collectivité se sont-ils basés pour construire ces locaux dans des endroits aussi inappropriés qu’incommodes ?», s’interroge-t-on.
Aziz Alimarina