L’épineux problème de l’eau potable dans cette commune est en passe d’être réglé. Alors que la population de Aïn Zaouia bouillonnait et se préparait à des actions de rue, des mesures ont été prises pour endiguer les manques, dont elle souffre. En effet, tous les responsables concernés (hydraulique, ADE, autorités locales) et les représentants des Comités de village se sont réunis, samedi dernier. Des annonces ont alors été faites. «En urgence, il a été décidé de raccorder la conduite sur la route de Bounouh vers la mini-station de Tizi N’dlest.
C’est une solution urgente, en vue de satisfaire une grande partie de la localité. Le raccordement a été lancé dimanche. Certainement, avec cette mesure, le problème sera résolu en partie», a confié Ali Amrani, le maire. Par ailleurs, la Direction de l’hydraulique a accordé une enveloppe financière qui servira à la restauration de la conduite alimentant le réservoir d’eau d’El-Mechmel à partir de Draâ Sachem( Draâ El-Mizan) sur 2 000 ml. Il est à signaler que cette conduite est entièrement dégradée. «Elle ne retient presque plus d’eau.
Tout d’abord, elle est vétuste et puis il y a aussi, les piquages anarchiques. Mais je pense qu’avec la nouvelle conduite, la quantité servie à partir de Draâ El-Mizan arrivera en entier dans le réservoir», a estimé le P/APC. D’autre part, une solution est attendue pour les villages alimentés à partir des forages du Pont noir. A ce niveau, en plus des motopompes souvent grillées, il y a un manque d’eau. «Comme ces forages sont alimentés à partir d’une nappe phréatique, nous craignons un été difficile à cause du stress hydrique que nous vivons actuellement. S’il ne pleut pas, les réserves de ces nappes ne tiendront pas jusqu’en été. C’est ce que nous redoutons», a expliqué une autre source, au fait de cette situation.
Il est à noter que l’usage de l’eau pour l’irrigation est devenu courant dans de nombreux villages à tel point que les responsables locaux sont décidés à prendre les mesures nécessaires et coercitives à l’encontre des contrevenants. D’ailleurs, dès le début de l’été, il est attendu qu’un arrêté municipal interdisant l’arrosage des jardins et le lavage des véhicules soit signé par le maire et appliqué par les services concernés. Cela étant, en dépit de ces deux mesures urgentes, les citoyens ne sont pas encore satisfaits.
«Il faut aussi prévoir la réalisation de réservoirs d’eau dans les villages les plus importants de la commune, car la quantité pompée ne suffit pas lorsqu’il n’y a pas d’ouvrages hydrauliques pour la stocker», a indiqué le président du Comité de coordination des villages de Boumahni. Pour leur part, les responsables locaux et les citoyens souhaitent tout d’abord que les décisions prises, récemment, soient concrétisées, du moins avant le début de la saison estivale.
Amar Ouramdane