Des dizaines de parents d’élèves ont fermé, hier matin, la route menant au quartier Benaddellah, à hauteur de l’école primaire Ahmed Cheddani, à 3 km du centre-ville Bouira.
À travers cette action de protestation, ils dénoncent la situation qui prévaut au niveau de l’établissement. Selon les parents d’élèves rencontrés sur les lieux, l’école enregistre plusieurs dysfonctionnements perturbant la scolarité des enfants.
Parmi les problèmes qui se posent au niveau de ce primaire, les parents citent la non remise à ce jour des bulletins scolaires du premier trimestre aux parents. Selon eux, cela fait plus de quinze jours que les parents réclament ces documents, mais en vain.
«À la veille des vacances scolaires d’hiver, les parents ne se sont pas vu remettre les bulletins de leurs enfants sous prétexte que des enseignants refusent de les remettre à l’administration. Nous avons interpellé le directeur de l’éducation qui a promis d’assainir la situation le plus rapidement possible. Or, aujourd’hui (ndlr, hier), à la reprise des cours, ces bulletins ne sont toujours pas prêts», confie le président de l’Association des parents d’élèves, Samir Hamdani. Ce dernier cite aussi un autre problème «et pas des moindres».
Il s’agit, selon lui, de «sévices corporels commis sur certains enfants». «Nos enfants font l’objet de châtiments corporels par certaines enseignantes. Nous jugeons cela inacceptable», indique le même parent. Selon lui, une réclamation a été adressée par certains parents à la directrice de l’établissement pour dénoncer de tels actes et la violence verbale d’enseignants envers les écoliers, en exigeant des sanctions exemplaires.
Mais selon lui, rien n’a été fait pour mettre un terme à ces pratiques, pourtant clairement interdites par la loi. Hier, les parents d’élèves sont revenus à la charge pour exiger le renvoi de quatre enseignantes dont le comportement est jugé «déplacé et surtout inacceptable à l’égard des enfants».
Il est utile de signaler qu’au moment où nous rédigeons ce papier, un émissaire de la direction de l’éducation a été dépêché sur place pour engager des pourparlers avec les parents en colère. Il s’est engagé à trouver des solutions aux problèmes exposés dans les prochaines 24 heures.
Ce qui a ramené les parents à de meilleurs sentiments. La route sera d’ailleurs rouverte à la circulation dans la matinée. Mais les protestataires se diront mobilisés jusqu’à satisfaction de leurs revendications.
Selon eux, un ultimatum de 48 heures est donné aux responsables de l’éducation pour solutionner les problèmes soulevés. «Dans le cas contraire, on reprendra la protestation», menacent-ils.
Djamel M.