Dix-huit personnalités politiques nationales ont suggéré, hier dans un communiqué commun, le report de l’élection présidentielle du 12 décembre prochain, tout en appelant à la poursuite du Hirak. Les signataires du communiqué estiment que «le pouvoir doit prendre les mesures d’apaisement pour réunir les conditions nécessaires au déroulement libre et transparent du prochain scrutin».
Il s’agit, en fait, de six mesures proposées par ce groupe à savoir «la satisfaction des revendications relatives au départ des symboles restants du pouvoir déchu, et démantèlement des réseaux de la corruption sous toutes ses formes» ; «la libération immédiate et sans condition des détenus d’opinion: jeunes et moins jeunes, étudiants et activistes du Hirak» ; «le respect du droit constitutionnel de manifester pacifiquement, levée de toute entrave à l’action politique, et à la liberté d’expression dans tous les médias, notamment l’espace audiovisuel public et privé» ; «la levée des entraves aux marches populaires pacifiques et à l’accès à la capitale» ; la «cessation des poursuites et des arrestations illégales d’activistes politiques», et enfin «inviter à un dialogue sérieux et responsable de toutes les parties favorables à ces revendications».
Annoncé la veille par l’un des signataires, en l’occurrence l’ancien diplomate Abdelaziz Rahabi, le document en question a été émargé par, entre autres, Ali Yahia Abdenour, Ahmed Taleb Ibrahimi, Ahmed Benbitour, Ali Benmohamed, Noureddeine Benyessad, Sadek Dziri, Lyès Merabet Nasser Djabi, Louisa Aït Hamadouche… Pour ces personnalités politiques, auxquelles se sont jointes plusieurs universitaires et avocats, «il est impossible d’envisager une élection présidentielle dans les conditions actuelles», insistant sur l’impératif d’engager un dialogue inclusif pour pouvoir dégager «un consensus national».
M. A. T.