Contrairement aux années précédentes, les touristes n’ont cessé d’affluer à Tigzirt même après la fin de la dernière saison estivale.
L’antique ville de Septime Sévère ne se limite plus au tourisme balnéaire. Bien au contraire, durant l’hiver, encore davantage en cette saison printanière, des touristes viennent de partout pour passer qui une journée qui un séjour, même si le potentiel en matière de touristes n’est pas le même quant aux infrastructures d’accueil.
Les commerces ouverts en été sont tous fermés, à l’exception de quelques-uns. Les infrastructures de loisirs qui sont l’une des attractions des touristes et leurs enfants sont à l’arrêt. En effet, en ces journées ensoleillées de mars, le contraste est visible entre des plages et des sites fortement fréquentés et les services pratiquement inexistants.
Deux lieux sont éminemment symptomatiques de ce vide abyssal qui paralyse l’activité touristique dans cette ville qui commence à offrir de l’attraction durant toute l’année, alors qu’elle n’était jadis fréquentée que durant la saison estivale. Au niveau du port de plaisance, les familles fourmillent et circulent dans tous les sens à la recherche d’un point d’attache pour se reposer.
Le jardin et la place du port sont idéaux. Chose pour laquelle les bancs sont occupés durant toute la journée. Des visiteurs interrogés sur place mentionnent unanimement la beauté de ce lieu mais également l’absence de loisirs pour eux et pour leurs enfants. Une cafétéria sur place était, durant l’été, le meilleur point d’attache des familles, une terrasse de plusieurs dizaines de mètres permettant aux familles de se rafraîchir par des boissons et des menus variés.
En ce printemps, le lieu est fermé causant une déception visible sur les nombreuses familles qui rebroussent chemin avec une mine contrariée en voyant la porte close. Leurs enfants ne sont pas moins déçus. Le seul lieu qui leur procurait distraction est également fermé. Pas de jeu pour les enfants et pas de lieu d’attache pour le repos, les familles se rabattent sur les bancs en compagnie des pigeons. La même désolation règne au niveau de la grande plage.
Les couples, les familles et les visiteurs individuels arrivent par vague sur cette plage mythique. Mais hélas, hormis quelques bancs faits de pierres rejetées par les vagues adossées au mur de soutènement, aucun autre commerce n’est ouvert. Mêmes les fast-foods de l’été sont clos. Cette situation de vide contraint les visiteurs à se résigner à des balades romantiques les pieds dans l’eau.
Le site de la ville antique est beau à visiter en ces journées printanières, mais beaucoup de touristes considèrent que le prix de 60 DA l’entrée est trop élevé pour une famille qui y va avec des enfants. En attendant un sursaut populaire qui naîtrait du mouvement associatif, les élus au niveau de la commune de Tigzirt se battent avec les moyens du bord pour faire revivre un secteur qui a besoin de grands moyens.
Akli N.

