Youcef Guerbas, un nom qui monte

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Youcef avait, dès ses débuts, cette manie de se singulariser des autres chanteurs de sa génération. Et ça faisait de lui quelqu’un de vraiment différent. Sa particularité : Il imitait à merveille…Doukali. Oui Doukali le Marocain.

Au départ, comme tous les autres férus de la guitare, Youcef Guerbas s’est initié à l’animation des fêtes. Il avait, dès ses débuts, cette manie à se singulariser des autres chanteurs de sa génération. Et ça faisait de lui quelqu’un de vraiment différent. Sa particularité : Il imitait à merveille…Doukali. Oui Doukali le Marocain. Youcef s’en rappelle toujours : «C’était systématique, dès que je montais sur scène, on me réclamait Alah La Izid K’ther. Y’a des occasions où j’ai interprété ce titre deux à trois fois dans un numéro. C’est une chanson que le public adore. Moi aussi d’ailleurs. Chaque chanteur a, à ses débuts, une chanson qui le passionne, qu’il aime, qui le touche, celle là qu’on a tendance à chanter et re-chanter sans en avoir marre. Quand vous la chantez, vous essayez à chaque fois de mieux la maîtriser par les notes, sur un instrument, ou par la voix… Pour moi c’était donc celle là de Doukali.» Sans s’en rendre vraiment compte, Youcef évoque cette chanson au passé même s’il la reprend toujours avec le même plaisir lors de ses sorties. Normal, Youcef Guerbas, c’est désormais «Mazal Lahdiem Ghori» (Je garde toujours ton présent d’antan), un succès que lui avait repris Aït Hamid à ses débuts. Et c’est aussi entre autres «Ulim Dh’Ouzal»… Ce sont là deux titres qui l’ont révélé au large public ; qui l’ont incité à se produire enfin en salle, et sortir du cercle restreint des soirées feutrées. Youcef avoue que ça le change, ça le mûrit davantage. «C’est un autre monde pour moi que je découvre. Ca fait plaisir de voir qu’on apprécie ce que vous faites, pour dire vrai, je ne savais pas que j’avais la sympathie de cet autre public, tout ça est nouveau pour moi, mais j’aime bien, drôlement bien même. Ca vous gonfle d’avantage, et ça vous mûrit plus.» En fait, si le succès de Youcef Guerbas a débordé du monde des soirées arrosées, c’est qu’il touche large autour de lui. « Peut-être que c’est ma sincérité je ne chante pas n’importe quoi, il faut vraiment que je ressente la chose, vivre le sentiment, qu’il soit en bien ou en mal, pour le chanter. Je n’ai aucun complexe à chanter mon vécu, bien au contraire, c’est la meilleure thérapie qui me soulage… C’est un peu comme quelqu’un qui raconte ses peines à un confident. Et Quand on est artiste, y’a pas meilleur compagnon que son public… C’est ma force et ma faiblesse. Celà dit je chante aussi d’autres sujets qui ne sont pas forcement mon propre vécu.» Voilà qui définit le personnage. Une façon d’être qui semble en tous les cas bien lui réussir… En témoigne, la foule qui vient pour lui à chacun de ses galas. Un peu partout où il a eu à se produire. Comme ce fut le cas lundi dernier à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, ou encore, le mercredi qui a suivi, à la salle «L’Algéria» de Timizart Laghbar. On est venu lui remplir la salle en famille et en nombre. Il a bien trouvé son plaisir : il a chanté au milieu de ceux qui l’aiment. Ces derniers ont en bien profité ont dansé et eu l’exclusivité d’entendre quelques morceaux de nouveaux titres de leur idole…

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