L’économie de marché impose un “Snmg” linguistique

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L’ouverture de l’économie algérienne sur le marché et sur l’espace mondial a induit la nécessité pour tous les acteurs économiques, de se mettre aux langues étrangères, au-delà même du “classique” français-anglais. Des managers et des cadres des nouvelles entreprises se sont inscrits dans des écoles de langues pour apprentissage et perfectionnement. L’ancien délégué général de l’Association des banques et établissements financiers, Abderrahmane Benkhelfa, estime que “la dimension linguistique est un élément de compétence dans ce milieu (…). Les réglementations bancaires appliquées en Algérie sont maintenant harmonisées au niveau mondial. Une partie de la réglementation du secteur bancaire possède une dimension internationale. Donc, nous sommes mondialisés sur les règlements et sur les concepts. En matière de commerce international, il y a ce qu’on appelle les incoterms qui sont des termes et des concepts utilisés partout à travers le monde, qui signifient la même chose et font même l’objet de ce qu’on appelle les règles universelles qui sont dans la Chambre internationale de commerce (…). L’usage des langues universellement utilisées, notamment l’anglais dans ce secteur, nous impose de prendre des cours au niveau de nos établissements. Les cours de langues étrangères, mais surtout l’anglais, sont considérés aussi importants que les cours sur les techniques bancaires. Au sein des banques, nous avons des écoles et nous avons régulièrement des agents, des centaines de cadres qui perfectionnent leur anglais (…). Pour mener à bien sa carrière et aller loin dans sa vie professionnelle, il faut avoir au minimum un SNMG linguistique ». De son côté Abdeslam Saâdi, directeur de l’Institut national de commerce, soutient que “le manager doit être polyglotte et, avec l’ouverture des frontières, le commerce s’internationalise et le marché mondial est devenu une gigantesque entreprise. Dans cette ouverture des frontières, l’enseignement des langues étrangères est très important”. Et c’est pourquoi, ajoute-il, qu’il faudra “revoir la politique linguistique de l’université algérienne”

A.N.M.

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