Echo à la grève de la CSA

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La grève d’une journée à laquelle a appelé la Confédération des Syndicats Algériens (CSA) a été massivement suivie dans tous les secteurs publics, notamment l’éducation et la fonction publique, dans la wilaya de Boumerdès. Tous les établissements scolaires, tous paliers confondus, ont été paralysés par cette grève, lancée par la Confédération en signe de «soutien au mouvement populaire» et pour «réitérer les revendications du peuple algérien». Seules quelques classes, notamment d’examens, ont fait cours, notamment dans le secondaire et le fondamental.

Au chef-lieu de wilaya, en plus de la paralysie de plusieurs administrations et institutions publiques, une imposante marche a été organisée par le personnel desdites administrations et autres structures de secteur public, notamment la santé et l’éducation. La marche a démarré du centre-ville de l’ex-Rocher noir et a drainé des milliers de citoyens qui se sont joints à cette action de protestation. Les marcheurs scandaient des slogans hostiles aux tenants du pouvoir en place et réclamaient «la prise en charge des revendications du peuple qui réclame le départ des symboles de pouvoir impotent ayant fait de l’Algérie la risée du monde entier».

«Houkouma bila karaa, errahil errahil, ya Bédoui, ya Bensalah istakil» (Gouvernement sans pouvoir de décision, Bédoui démissionne, Bensalah démissione), «sa nassir, sa nassir hata yehduth ettaghier, massirtna sylmia, matalibna chariaa, houria houria, koul djemâa khardjin» (Nous marchons, nous marchons jusqu’au changement, notre marche est pacifique, nos revendications sont légitimes, liberté, liberté, nous allons sortir chaque vendredi», «Parlement, boite postale, Gouvernement impotent», «Djazair Amana, Djazair Echouhada, baaouha el khawana», «Nehina Rais Mechloul, Djabouna Rais Behloul».

La marche s’est déroulée sans incidents et en présence d’un service de l’ordre massif. Un syndicaliste de l’éducation, n’a pas caché son espoir quant à l’avènement d’un État de droit et lancera : «Nous contestons les tenants du pouvoir en place qui au lieu de céder la place continuent de provoquer ce peuple formidable qui proteste pacifiquement pour le changement depuis neuf mois. Ce pouvoir qui veut préserver sa pérennité par sa clientèle étrangère et veut acheter le silence des pays occidentaux en votant la loi sur les hydrocarbures».

Z Youcef

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