La sécurité alimentaire : contraintes et challenges

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Parmi les thèmes abordés la semaine passée au sommet des chefs d’État arabes de Charm El Cheikh (Égypte), la sécurité alimentaire des populations habitant cette aire géographique figure au rang de préoccupation majeure. Le contexte de tension politique que connaissent certains pays, à l’image de la Tunisie, n’ est pas évidemment étranger. Une sorte de panique générale semble s’emparer des gouvernants de l’aire géographique arabe suite à la colère de la rue qui gronde depuis quelques mois aussi bien en Tunisie que dans d’autres pays comme l’Algérie, la Jordanie et l’Égypte.

Si le diagnostic général du mécontentement populaire dépasse de loin la question alimentaire- les libertés politiques, le droit à l’expression libre et l’exercice des libertés syndicales sont des exigences majeures qui accompagnent la lutte pour les droits sociaux-, le surenchérissement des produits de première nécessité sert souvent de détonateur à de violentes émeutes.

S’agissant du niveau de vie des populations des pays concernés, la déclaration finale du sommet de Charm El Cheikh fait état de « concertations visant à aplanir les difficultés auxquelles sont confrontés les objectifs du millénaire pour le développement (OMD), soulignant la nécessité de promouvoir l’enseignement et la recherche scientifique et technique, l’innovation et la santé et de mettre fin à la pauvreté et au chômage ».

Par Amar Naït Messaoud

Ces deux dernières ‘’tares’’ (pauvreté et chômage), aggravées par la tyrannie politique et l’injustice sociale, servent de ‘’carburant’’ aux révoltes et ‘’jacqueries’’ des temps modernes.

Le problème de la sécurité alimentaire, tout en étant commun aux pays de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, n’est pas appréhendé de la même façon du fait que ces pays différent par leur situation économique et parfois même par les ressources primaires (eau, sol) concourrant à la production des biens alimentaires.

S’agissant spécifiquement de l’Algérie, l’on sait que la part majeure du taux d’inflation enregistré depuis aux moins les trois dernières années- oscillant officiellement entre 4,5 et 6 %- se rapporte aux produits alimentaires, principalement les produits de première nécessité. Le renchérissement de ces produits est un phénomène qui a pris depuis la fin de l’année 2007 des proportions mondiales. Cela est vérifiable aussi bien dans les pays pauvres ou en voie de développement-sur lesquels s’exerce ainsi une nouvelle charge qui obère les chances d’une relance de la croissance et d’un véritable développement humain- que dans les pays développés qui, à l’occasion, découvrent, après de glorieuses décennies d’ ‘’insouciance’’, que le budget familial peut subir un déséquilibre qui fait pencher la balance des dépenses du côté de l’alimentation (dépenses incompressibles) après être longtemps restée occupée majoritairement par la rubrique des accessoires ou du non vital (portefeuille du ludique, des cosmétiques, des vacances, des spectacles,…).

Reconversion des systèmes de culture

La tension qui touche, à l’échelle planétaire, les produits agricoles frais, conservés ou manufacturés trouve en Algérie une dramatique expression par la fragilisation de plus en plus accrue de larges franges de la population, catégories déjà malmenées par le chômage chronique, la faiblesse des revenus et même un état de ‘’sournoise’’ pauvreté.

Les crises récurrentes du lait, le surenchérissement du prix des huiles végétales (palme, soja, olive,…) et la tension enregistrée sur la production de la pomme de terre à partir du milieu de l’année 2007 ont donné un franc avant-goût aux Algériens de ce qui les attend à moyen et à long termes. En tout cas, les forts dérèglements des prix des produits agricoles- auxquels sont venues s’ajouter depuis quelques mois d’autres flambées des prix touchant une grande palette des produits de consommation- ne sont pas sans soulever moult interrogations sur la politique agricole du pays et sur la stratégie de développement rural mise en œuvre par les pouvoirs publics depuis quelques années.

Les analystes de l’économie agricole du pays ne se satisfont plus du concept générique d’ ‘’autosuffisance alimentaire’’. Ce dernier charrie une part de malentendu du fait que presque aucun pays au monde ne peut prétendre à une autosuffisance totale vu que des facteurs naturels, techniques, professionnels, économiques et gastronomiques interfèrent dans la limitation des espèces végétales ou animales produites par chaque pays. À la limite, on peut faire l’économie de ce terme d’autosuffisance pour nous consacrer aux meilleurs moyens de valoriser et d’exploiter les potentialités avérées des différentes régions du pays en production agricole, comme il s’agit de trouver les ressources nécessaires- y compris par l’exportation des produits agricoles du terroir- pour assurer la disponibilité du complément d’alimentation que les agriculteurs algériens n’ont pas pu produire (pour des raisons climatiques, techniques ou de coûts). Là on rejoint l’un des axes de la politique du PNDA lancé au début des années 2000 et qui s’appuie sur la stratégie de la reconversion de parcelles céréalières, où les rendements sont trop faibles, par l’arboriculture fruitière. Concernant les soutiens publics, l’État s’était engagé à soutenir la céréaliculture dans le mesure où l’exploitant obtient des rendements qui méritent d’être encouragés (soit 40 qx/ha et plus). La raison qui sous-tend l’orientation vers la reconversion est surtout le caractère aléatoire de la pluviométrie en Algérie. Sachant que la céréaliculture ne peut bénéficier de l’irrigation- ses coûts seraient hors de portée des fellahs-, il reste cette solution d’investir dans l’arboriculture qui offre plusieurs avantages. D’abord, l’arboriculture rustique (olivier, amandier, pistachier, figuier,…) est peu consommatrice d’eau. L’effort d’arrosage, particulièrement au nord du pays, est requis juste la première et deuxième années de plantation. Ensuite, les espèces irriguées (poirier, pommier, prunier,…) peuvent bénéficier des techniques modernes d’irrigation fondées sur l’économie de l’eau (goutte-à-goutte, par exemple). Seulement, cette nouvelle orientation-suivie d’un effet de démarrage dans certaines wilayas- suppose une prise en charge sur le plan commercial (conditionnement, emballage, surtout lorsqu’on envisage le marché de l’exportation) et un prolongement sur le segment de l’agroalimentaire, sachant qu’un surplus de production par rapport à la consommation existera toujours du fait de la vitesse de la maturation biologique des fruits qui ne correspond presque jamais au rythme de consommation. L’exemple de l’abricot de N’Gaous, jeté dans la nature après trois à quatre semaines de commercialisation, illustre à lui seul les déficits du secteur agroalimentaire en Algérie. Il en est de même de la tomate industrielle, de la cerise et de bien d’autres produits.

Un pari qui réclame ingéniosité et volonté politique

Les experts ont avancé plusieurs arguments pour expliquer la tension qui grève les produits alimentaire à l’échelle de la planète. Les changements climatiques, la réorientation des politiques agricoles, les spéculations des courtiers et d’autres raisons aussi valables les unes que les autres ont rendu l’offre alimentaire plus fragile et plus aléatoire.

Cependant, pour la première fois, un concept technique timidement évoqué au début de la décennie en cours, impose sa présence pour expliquer au moins une partie de la rareté des produits alimentaires sur les marchés mondiaux. Il s’agit des biocarburants. Même si leur part dans l’envolée des prix reste très faible pour le moment, cela nous renseigne sur la nouvelle donne avec laquelle il faudra compter désormais dans le monde de l’agriculture et de l’agroalimentaire. D’autres raisons plus ‘’classiques’’, mais qui méritent une attention et vigilance des plus aiguës de la part des responsables politiques des pays concernés, ont, elles aussi, tiré vers le haut les prix des produits alimentaires. Mauvaises récoltes dues souvent à des conditions climatiques inattendues, rehaussement des intrants (engrais, produits phytosanitaires,…) et, surtout, envolée des produits pétroliers qui pénalisent les agriculteurs occidentaux. On a assisté à l’été 2008, à des spectacles de protestation dans plusieurs pays européens où des routes et autoroutes sont coupées par les agriculteurs qui demandent à leurs gouvernements la détaxation du fuel pour pouvoir faire face aux dépenses liées aux travaux mécaniques à haute consommation d’énergie. Ce dernier cas de figure constitue un bel exemple du paradoxe dans lequel baignent certains pays exportateurs de pétrole, à l’image de l’Algérie, pour lesquels, au-delà d’un certain seuil raisonnable, le prix de l’or noir devient un cauchemar de plus, voire une malédiction, puisqu’il contribue inévitablement au rehaussement de leur facture alimentaire. A cela s’ajoute une autre infortune qui pénalise les pays importateurs de produits alimentaires: la décote qu’avait subie pendant plusieurs années la monnaie américaine par rapport à la monnaie européenne ; la première constitue la quasi-totalité des recettes algériennes et la seconde forme la quasi-totalité de ses dépenses.

En tout cas, pour les pays dont l’agriculture n’est pas sérieusement prise en charge, le contexte mondial actuel n’accorde aucun répit ou faveur. C’est un défi dont le relèvement ne dépend d’aucune magie ou entourloupette. Il sollicite, au contraire, toute l’intelligence et la rationalité des techniciens, des élites et des responsables politiques. On en arrive au constat que ce qui relevait naguère des ‘’acquis’’ irréversibles en matière de sécurité alimentaire- par la grâce de la seule disponibilité de devises générées par la mono-exportation-, appelle des révisions déchirantes dans la stratégie agricole et dans l’industrie agroalimentaire, considéré jusqu’à présent comme le parent pauvre du secteur.

La cherté ayant touché la presque totalité des produits alimentaires- hormis certains fruits et légumes de saison- a conduit l’ancien gouvernement Belkhadem à recourir à la politique du soutien des prix dès la fin 2007. C’est une solution d’urgence que les économistes ont vu d’un mauvais œil ; car, si, par malheur elle venait à se substituer à une véritable politique de croissance agricole, elle remettrait en cause tous les efforts consentis par les pouvoirs publics depuis le lancement du PNDA en 2 000.

La spécificité de la politique agricole suivie depuis la mise en œuvre de ce programme est de s’attaquer frontalement aux deux grands axes qui constituent ce secteur d’une façon simultanée : l’agriculture professionnelle qui se donne des critères spécifiques pour cibler son domaine d’intervention (à savoir les exploitations titrées des régions de plaine, les EAC-EAI, les animateurs du secteur agroalimentaire,…) et le développement rural devant intervenir dans les zones reculées de la montagne ou de la steppe touchées par des problèmes spécifiques. Parallèlement au soutien apporté à l’agriculture professionnelle suivant les filières (lait, céréales, légumes secs, chambres froides), et ce, à travers le FNDIA (Fonds national du développement et de l’investissement agricoles), les espaces ruraux situés dans les zones de montagne ou dans la steppe font l’objet d’une nouvelle attention des pouvoirs publics. Car, ces espaces se trouvent fragilisés par plusieurs facteurs auxquels échappe l’agriculture professionnelle : enclavement, morcellement de la propriété érosion des sols, absence de titres de propriété déficit en infrastructures et équipement publics (écoles, centres de santé et de loisirs, électricité ouvrages hydrauliques,..etc). En outre, ces zones ont gravement souffert de la période d’insécurité entre 1993 et 2002, ce qui a entraîné un exode forcé de plusieurs centaines de milliers d’habitants vers les villes après avoir bradé leurs cheptels et leurs meubles.

Les maillons faibles de la chaîne agroalimentaire

Les statistiques du ministère de l’Agriculture parlent de 13 millions d’habitants en milieu rural. La dislocation de cet espace rural, avec son lot de misère et d’exode vers les villes, a été analysé dans ses détails par les experts lors de la réunion walis-gouvernement en décembre 2006. Un nouveau projet dénommé ‘’Plan de soutien au renouveau rural’’ (PSSR) y a été présenté par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural.

Il se trouve que dans les chamboulements économiques et sociaux vécus par la campagne algérienne, la notion même de ruralité est sujette à controverse. En effet, dans une situation où les métiers ruraux,-et principalement l’artisanat- se meurent, où le salariat et l’économie informelle prédominent chez la population occupée, où le chômage est la situation la mieux partagée et où les activités agricoles sont réduites à la portion congrue, il y a lieu de redéfinir la notion de monde rural et de lui imaginer les modèles de développement qui prennent en compte toutes ces contraintes.

Dans la nouvelle situation du marché mondial qui s’installe- où l’interdépendance des économies se confirme un peu plus chaque jour-, les défis qui se posent à l’agriculture algérienne deviennent de plus en plus complexes. Pourtant, des efforts méritoires ont été déployés en direction du secteur de l’agriculture par les soutiens aux producteurs, la mise à niveau des exploitations agricoles et l’extension de la surface agricole utile (concessions, mise en valeur par l’accession à la propriété foncière,…).

Les spécialistes et les pouvoirs publics ont depuis longtemps identifié certaines contraintes majeures qui obèrent l’essor de l’agriculture algérienne ; cependant, la démarche adoptée pour assainir la situation semble marquer quelque le pas. Le problème du foncier fait que le statut des terres publiques (EAC et EAI) était considéré comme un frein aux investissements d’autant plus que les usufruitiers nourrissent une méfiance légendaire à l’égard de l’administration et, dans certaines régions, se rendent complices de l’avancée du béton sur les terres agricoles.

La nouvelle loi adoptée en 2010 qui se rapporte au remembrement de ces exploitations et à leur soumission à un nouveau régime (concessions avec un bail de 40 ans) est censée travailler à mieux libérer les énergies et les initiatives. Néanmoins, le courte de durée de la concession n’agrée pas à l’ensemble des concessionnaires du fait qu’elle ne permet des investissements durables (arboriculture, forages, construction de bâtiments d’élevages,…).

Sur un autre plan, le déficit de prise en charge du secteur de la transformation (agroalimentaire) a fait que des fruits, des légumes et du lait se trouvant, il y a quelques années, en situation de surproduction, ont été jetés dans la nature. La chaîne agroalimentaire permettant d’absorber le surplus de production a rarement suivi.

Le ministre de l’Agriculture a eu, lors d’une conférence-débat tenue en 2008, à souligner le grand écart qui sépare l’activité agricole en tant que sphère de production et la l’activité de transformation agro-industrielle en tant que sphère où se crée la valeur ajoutée et qui donne ainsi des débouchés variés aux produits agricoles. « Il n’y aura pas de modernisation de l’agriculture si les entreprises de l’agroalimentaire continuent à tourner le dos à la production nationale (…) Nous avons constaté que nous sommes l’un des rares pays au monde où l’appareil de transformation du secteur de l’agroalimentaire n’est pas du tout en phase avec le monde agricole. Notre conviction est le rapprochement des professionnels du monde agricole afin de mettre fin au dysfonctionnement qu’a provoqué l’appareil agro-industriel ».

Besoins alimentaires : une croissance continue

Il en est de même des possibilités d’exportation d’une partie des produits. Outre la qualité des produits, l’un des plus sérieux handicaps pour se lancer dans cette activité l’exportation, étant le conditionnement, l’emballage et le design. Cette opération exige une qualité phytosanitaire impeccable des produits et un conditionnement qui répondent aux normes internationales.

Lors des assises de l’industrie agroalimentaire tenues l’année dernière à Alger, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du développement rural a déclaré que « les besoins alimentaires de l’Algérie par jour ont été multipliés par 7,5 depuis 1962 contre un quadruplement de la production alimentaire nationale ».

À cet indicateur de poids qui montre le hiatus entre la production et la consommation des produits alimentaire est venu s’ajouter cette illustration donnée à l’occasion de ces assises par le directeur général de l’Agence algérienne de la promotion des exportations (Algex), Mohamed Benini : les exportations algériennes de produits alimentaires demeurent ‘’dérisoire’’ puisqu’elles n’ont engrangé que 97,4 millions de dollars en 2009 (en baisse de 6% par rapport à 2008), contre 5,8 milliards de dollars d’importations de biens alimentaires sur la même année. Un écart de 4 milliards de dollars !

Le problème soulevé par la production viticole, particulièrement le raisin de cuve, est encore plus corsé dans les wilayas où il y a eu, depuis la décennie en cours, de vastes programmes de réhabilitation de cette production. À Aïn Temouchent, les capacités des anciennes caves sont saturées. En outre, sur le plan du marché mondial des vins où l’Algérie occupait jadis une place de choix, il y a eu une évolution fulgurante qui a fait que, au cours des 30 dernières années-où l’Algérie s’occupait de l’arrachage de la vigne pour des raisons extra-économiques, ce qui a fortement endommagé les sols de Mostaganem, Beni Saf, Mascara, et les a fait exposer à une dangereuse érosion-, les goûts et les choix gastronomiques ont imposé de nouvelles variétés de vins issus de cépages que l’Algérie n’a pas eu l’occasion de tester, de produire et d’acclimater. Résultat des courses : l’angoisse et le stress sont le lot des viticulteurs et, ce, même si l’on sait que la majorité d’entre eux ont signé des conventions avec l’ONCV de façon à ceux qu’ils produisent pour son compte.

Ce qui fait que, entre une politique volontariste et ‘’productiviste’’ et son prolongement dans une stratégie générale du secteur, il y a comme un hiatus engendré par de tenaces réflexes dont il est difficile de se départir. Demeure aussi l’épineuse question de la formation et de la vulgarisation de nouvelles techniques pour l’amélioration des systèmes de production. Tous ces aléas risquent de remettre en cause les efforts fournis dans les autres segments de ce secteur névralgique de l’économie nationale et, partant, de prolonger la dépendance du pays et de fragiliser davantage la sécurité alimentaire des Algériens.

Dans ce contexte où les problèmes de l’agriculture algérienne (faible niveau de technicité imbroglio grevant le foncier, ciblage problématique des soutiens, circuits de commercialisation non maîtrisés, manque de cohérence et de solidité de la chaîne agroalimentaire, déficit de stratégie d’exportation) semblent ‘’imperméables’’ à l’augmentation des ressources financières qui lui sont consacrées, la nouvelle stratégie des pouvoirs publics en la matière devrait pouvoir consentir des trésors d’imagination d’autant plus que, d’une part, les clauses de l’accord d’Association avec l’Union européenne, entré en vigueur depuis septembre 2005, vont être ressenties d’une façon plus sévère dans les toutes prochaines années en raison des démantèlements tarifaires progressifs qui vont arriver à échéance, et que, d’autres part, l’entrée probable de l’Algérie à l’OMC enlèvera la majorité des protections ou privilèges dont bénéficie la production nationale. En tout état de cause, la question alimentaire fait parti des grands défis qui se posent, avec plus d’aplomb qu’au cours des décennies précédentes, pour les pays pauvres et les pays en développement, charriant ainsi avec elle la problématique de la sous-alimentation et de la mal-nutrition qui se traduisent en terme de santé publique (maladies infectieuses, maladies carentielles) et de paix sociale (révoltes, jacqueries, atteinte à l’ordre public,…).

Le phénomène de la mendicité qui a pris ces dernières années une ampleur sans précédent dans les rues et les quartiers, la fouille de la nourriture dans les poubelles, la déscolarisation volontaire d’enfants dans l’arrière-pays parce que leurs parents ne peuvent plus leur assurer fournitures scolaires et transport, le phénomène des enfants mineurs qui travaillent dans des ateliers clandestins,…etc. font partie de cette série de conséquences issues de la neutralisation de la campagne algérienne en tant que foyer de vie, de production et de croissance.

Amar Naït Messaoud

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