L’usage qu’on fait de la richesse

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« Le développement humain durable doit permettre à tous les individus de développer leurs capacités pour les utiliser au mieux dans tous les domaines : économique, social, culturel et politique. Il doit aussi préserver les perspectives des générations à venir. Il doit éviter de ruiner le patrimoine naturel de la planète, sans lequel le développement ne sautait être durable.

Le développement humain durable recherche l’équité au sein d’une même génération et entre les générations successives. Ainsi, chacun, aujourd’hui comme demain, doit pouvoir exploiter au mieux le potentiel dont il a hérité (…) Le développement humain durable est axé sur les gens, sur l’emploi et sur la nature. Il accorde une priorité absolue à la réduction de la pauvreté aux emplois productifs, à l’intégration sociale et à la régénération de l’environnement. Il maintient l’équilibre entre les chiffres de la population et, les capacités de résistance du tissu social et la capacité de charge de la nature. Il accélère la croissance économique et veille à ce qu’elle débouche sur une amélioration des conditions de vie de l’humanité sans détruire le capital naturel nécessaire pour préserver les chances des générations futures. Il n’ignore pas que le progrès suppose d’améliorer de façon spectaculaire la condition des femmes et de leur ouvrir toutes les composantes de l’économie (…)

L’accumulation de richesses n’est pas la condition sine qua non de la liberté de choix. À vrai dire, les individus et les sociétés opèrent nombre de choix n’exigeant aucune richesse matérielle. Une société n’a pas besoin d’être riche pour être démocratique. Une famille n’a pas besoin d’être riche pour respecter les droits de chacun de ses membres. Une nation n’a pas besoin d’être opulente pour respecter l’égalité entre hommes et femmes (…)

Les êtres humains aspirent peut-être à la richesse, mais ils veulent surtout vivre longtemps et en bonne santé boire à la fontaine du savoir, participer librement à la vie de leur communauté respirer un air pur, jouir des plaisirs simples de la vie dans un environnement propre, goûter la tranquillité d’esprit qui accompagne le sentiment de sécurité ressenti au foyer, sur le lieu de travail et au sein de la société.

La richesse nationale peut accroître la liberté des choix des individus, tout comme elle peut ne pas le faire. C’est l’usage que font les nations de leur richesse, et non la richesse même, qui est le facteur décisif ».

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